France-Maroc : le ministre français de l’Économie attendu à Rabat
FRANCE-MAROC : LE MINISTRE FRANÇAIS DE L’ÉCONOMIE ATTENDU À RABAT
Suite à la visite au Maroc du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, une série de rencontres importantes s’inscrit dans un cadre de renforcement des relations franco-marocaines. Dans cette continuité, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, est également attendu à Rabat. Cette initiative témoigne de l’engagement des deux nations à dynamiser leur partenariat.
Les étapes clés de cette visite comprennent une Mission d’entreprises françaises au Maroc et le Forum d’affaires Maroc-France, programmés du 24 au 26 avril prochain. Ces événements constituent une plateforme cruciale pour favoriser les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Ils mettront en lumière des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’agroalimentaire, l’énergie et la ville durable.
Le Forum d’affaires Maroc-France se tiendra à Rabat le 26 avril. Le patronat français (MEDEF – Mouvement des entreprises de France ) et le patronat marocain (CGEM – Confédération générale des entreprises du Maroc) souhaitent donner un nouvel élan à la coopération entre les secteurs privés des deux pays. Il s’agit de consolider les liens économiques existants et d’explorer de nouvelles opportunités de partenariat.
Après les gestes symboliques de rapprochement entre Rabat et Paris, l’heure est désormais à l’action concrète. La présence de Bruno Le Maire au Maroc, aux côtés de Stéphane Séjourné, souligne l’importance accordée par la France à cette coopération bilatérale. Des entretiens sont prévus avec Nadia Fettah, ministre marocaine de l’Économie et des Finances, pour renforcer les liens économiques et commerciaux entre les deux pays. Le Ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester sera aussi présent.
La délégation française comprendra également des représentants de grandes entreprises telles que le groupe Safran (CA de 23,2 milliards d’euros en 2023), actif dans des secteurs stratégiques tels que l’aéronautique, l’espace et La Défense et déjà bien implanté au Maroc. Ces échanges visent à stimuler les investissements français au Maroc et à renforcer les partenariats industriels.
Cette série de visites s’inscrit dans un contexte de réchauffement des relations franco-marocaines, avec en ligne de mire une possible visite au Maroc du président français, Emmanuel Macron, dans les mois à venir. Ces initiatives symboliques sont renforcées par la réception à l’Élysée des princesses Lalla Meryem, Lalla Asmae et Lalla Hasnaa, sœurs du Souverain marocain, témoignant des liens historiques forts entre les deux pays.
Malgré les défis passés, les contacts entre la France et le Maroc n’ont jamais été interrompus. Des discussions au plus haut niveau aux rencontres entre responsables politiques et opérateurs économiques, les deux pays continuent de cultiver des relations privilégiées. Les échanges entre Nadia Fettah et Bruno Le Maire lors des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en octobre dernier illustrent cette volonté de renforcer les liens économiques entre la France et le Maroc.
MISSION D’ENTREPRISES DU CLUB DE CHEFS D’ENTREPRISE FRANCE-MAROC (COMMUNIQUÉ DU MEDEF)
»Malgré une série d’importants chocs internes et externes sur ces deux dernières années, l’économie marocaine a su faire preuve d’une remarquable résilience ayant permis de sécuriser son accès aux financements et d’attirer de nouveaux investissements étrangers notamment dans l’industrie manufacturière à moyenne et haute technologie (automobile, aéronautique, électronique).
Cependant, le Maroc fait face à des défis majeurs pour atteindre les ambitions importantes du pays telles qu’exprimées dans le Nouveau modèle de développement voulu équitable, respectueux de l’environnement, créateur d’emplois pérennes et de valeur ajoutée. L’ambition est de passer «de la résilience à la prospérité partagée », comme l’indique le dernier rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la Banque mondiale. Transition énergétique et écologique, sécurité alimentaire, réformes sociales, formation, emploi et développement du capital humain sont autant de défis majeurs présentant des opportunités prometteuses.
Dans ce contexte, les autorités marocaines aspirent à voir le secteur privé jouer un rôle moteur dans l’investissement.
Le secteur privé français (1300 filiales d’entreprises françaises employant plus de 80 000 personnes au Maroc ; première destination des IDE français en Afrique) est tout particulièrement concerné. Les entreprises françaises et marocaines ont constitué d’importantes chaines de valeur partagée dans l’industrie et les services. Plus qu’un marché, le Maroc est un pays de coproduction, de coindustrialisation et de de coinvestissement pour les entreprises françaises.
Dans un intérêt bien identifié entre le Maroc et la France, ce nouveau contexte invite alors à consolider davantage et rénover le partenariat économique entre le Maroc et la France, en transformant les défis en nouvelles opportunités. Les contours d’un partenariat économique multiforme entre le Maroc et la France, doivent alors reposer sur une nouvelle vision partagée de la chaîne de valeur, avec non seulement l’implication des grands groupes, mais aussi des PME et des start-ups, dans un nouvel état d’esprit basé sur la recherche de la co-compétitivité et la création de valeur par l’effet de levier.
Ayant fait du « made with Morocco » son maitre mot, le Club de Chefs d’entreprise France-Maroc (MEDEF International & CGEM) entend œuvrer au développement du secteur privé dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement (NMD) et de France 2030.
Organisée à l’occasion de la tenue du Forum d’affaires Maroc-France 2024 à Rabat, cette mission d’entreprises sera l’occasion de :
- de rencontrer des décideurs publics marocains
- de mieux connaître les orientations, priorités et attentes des autorités marocaines envers le secteur privé français
- de rencontrer le secteur privé marocain
- de rencontrer les principaux bailleurs de fonds présents au Maroc »