France : des milliers de publications racistes envers Aya Nakamura
FRANCE : DES MILLIERS DE PUBLICATIONS RACISTES ENVERS AYA NAKAMURA
Les noirs, les arabes, les musulmans, les maghrébins, les africains, les immigrés, etc. Le racisme décomplexé est devenu banal en France…
La France fait face à une grosse polémique après avoir choisi Aya Nakamura pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. L’interprète de « Pookie » a été victime de milliers de publications à caractère racistes, poussant la justice à se saisir de l’affaire.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête après un signalement de la Licra dénonçant des publications à caractère raciste visant la chanteuse Aya Nakamura, qui pourrait chanter lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, a indiqué vendredi le parquet, sollicité par l’AFP.
Un groupuscule de l’ultradroite, Les Natifs, avait posté samedi sur ses réseaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine. » Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! », pouvait-on y lire, en référence aux origines maliennes de l’artiste française. « Y’a pas moyen » renvoie à son hit « Djadja », aux plus de 950 millions de vues sur YouTube.
De son côté, SOS Racisme a également annoncé ce vendredi avoir saisir la justice. « »Au regard de la nature raciste de la banderole déployée par le collectif Les Natifs et des vagues de haine qui ont ciblé l’artiste, SOS Racisme saisit la justice afin qu’elle étudie si les faits d’incitation à la discrimination et de cyberharcèlement à caractère raciste sont constitués et susceptibles d’entraîner des poursuites », peut-on lire dans le communiqué publié par l’association.
La chanteuse de 28 ans, sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique, est stigmatisée par l’extrême droite et fait l’objet de nombreuses attaques racistes depuis l’annonce, fin février par l’hebdomadaire L’Express, de sa possible participation à la soirée du 26 juillet de lancement des Jeux olympiques, au cours de laquelle elle pourrait interpréter des chansons d’Édith Piaf.
« La séquence que nous venons de vivre est celle d’un racisme crasse envers une artiste ciblée du fait de sa couleur de peau. Au-delà, cette affaire est le signe d’une inquiétante offensive politique menée de longue haleine », poursuit-il, en faisant le parallèle avec les attaques qu’avait subi le rappeur Black M, en 2016, de la part de l’extrême droite à l’annonce de sa venue à Verdun dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande guerre », a déclaré le président de SOS Racisme.