(Docs) Expropriation à Rabat: l’Algérie en flagrant délit de mensonge
(DOCUMENTS) EXPROPRIATION À RABAT: L’ALGÉRIE EN FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE
Les autorités algériennes prétendent avoir été prises au dépourvu par la procédure d’expropriation entamée au Maroc concernant une propriété appartenant à l’État algérien. Cependant, des preuves documentaires révèlent que non seulement l’Algérie était parfaitement consciente de la situation, mais elle avait également coopéré activement et avait même entrepris une action similaire à l’encontre de la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Alger.
Le communiqué émanant du ministère algérien des Affaires étrangères dénonce ce qu’il qualifie de « spoliation » par le Maroc de biens immobiliers algériens. Il prétend que les autorités algériennes n’ont jamais été informées de la procédure en cours et n’ont jamais été consultées à ce sujet. Cependant, des documents officiels algériens contredisent catégoriquement ces affirmations.
Les autorités algériennes tentent de dissimuler le fait qu’elles étaient engagées dans des discussions avec leurs homologues marocains depuis plus de deux ans concernant le transfert de propriété d’un bien immobilier contigu au ministère marocain des Affaires étrangères. Cette propriété était la seule concernée par la mesure d’expropriation.
Une correspondance datée du 22 mai 2022, émanant du consulat général d’Algérie à Casablanca, atteste que les autorités algériennes étaient non seulement au courant, mais qu’elles évaluaient également la propriété en vue d’une acquisition. De plus, elles s’étaient engagées à libérer les lieux et à déplacer leur contenu dès la conclusion de la vente.
Malgré les protestations de l’Algérie contre la prétendue confiscation de ses biens à Rabat, le pays avait lui-même annoncé par écrit son intention d’exproprier la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Alger. Cette décision avait été communiquée au ministère marocain des Affaires étrangères le 14 mars 2022.
Les autorités algériennes ont justifié cette expropriation en invoquant la proximité du bien avec le Palais du peuple, un « monument historique classé » situé dans une zone de réaménagement. Elles ont affirmé que la propriété devait être évacuée pour des raisons d’utilité publique, annonçant leur intention de « reprendre possession de la résidence de l’ambassadeur de la mission marocaine ».
Concernant la propriété de Rabat, le ministère marocain des Affaires étrangères avait officiellement exprimé à plusieurs reprises, dès janvier 2022, son intention d’acquérir la propriété de manière amiable. Des échanges avaient eu lieu entre le consul général d’Algérie à Casablanca et les autorités marocaines, avec huit correspondances officielles échangées, auxquelles les autorités algériennes avaient répondu à cinq reprises. Ces faits, pourtant clairs, ont été ignorés dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères d’Algérie.
Il est essentiel de souligner que sur les trois bâtiments faisant l’objet d’une procédure d’expropriation, seul l’un d’eux est considéré comme une annexe de l’ambassade d’Algérie. Il s’agit d’un local vacant adjoint immédiatement au siège du ministère des Affaires étrangères, actuellement en cours d’extension.
Cette extension a affecté, au fil des années, plusieurs bâtiments diplomatiques d’autres pays, dont les ambassades de la Côte d’Ivoire, de l’Autriche, de la Suisse et des États-Unis. Ces pays ont accepté de vendre leurs locaux au Maroc dans le cadre d’un accord. Un processus similaire est en cours pour l’ambassade du Danemark. L’Algérie est le seul pays à protester contre cette mesure, bien que le dialogue ait été ouvert dans un esprit de coopération similaire.