vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc : obtenir son permis de conduire est devenu trop dur

MAROC : OBTENIR SON PERMIS DE CONDUIRE EST DEVENU TROP DUR

La récente réforme instaurée par la Nouvelle Agence pour la Régulation de la Sécurité Automobile a considérablement complexifié le processus d’obtention du permis de conduire au Maroc.

Les premiers candidats à subir cet examen repensé ont été confrontés à une sérieuse surprise. Avec la mise en œuvre de cette réforme, conçue pour élever le niveau de compétence des conducteurs dans le pays, les candidats se sont retrouvés dans l’incapacité de franchir avec succès l’épreuve du Code de la route.

Cette situation a généré une congestion sans précédent dans le système, entraînant un mécontentement généralisé parmi les postulants, les professionnels du secteur et les moniteurs d’auto-école, qui jugent cette réforme « inappropriée et complexe ».

Initialement annoncés le 4 mars dernier par la Nouvelle Agence pour la Régulation de la Sécurité Automobile, les changements majeurs prévoyaient une augmentation du nombre de questions, une rigueur accrue dans les critères d’évaluation et une diminution des possibilités de tricherie.

Cependant, dès leur mise en application, ces nouvelles directives ont rencontré une résistance inattendue de la part des candidats. Le premier jour de leur entrée en vigueur a été marqué par une frustration généralisée, la très grande majorité des candidats n’étant parvenu à passer l’épreuve du Code de la route. D’après les évaluations de spécialistes du secteur des auto-écoles, le pourcentage d’échec à l’épreuve théorique du permis de conduire, en date du lundi 25 mars 2024 (1er jour de l’introduction des nouvelles questions dans l’épreuve théorique), approchait les 97%. Certains centres d’immatriculation ont même enregistré un pourcentage d’échec  de 100%.

Cette situation a soulevé des interrogations quant à la pertinence et à l’équité des changements opérés. Certains ont critiqué la complexité des nouvelles questions, les jugeant excessivement difficiles par rapport au niveau de préparation habituel des candidats.

D’autres ont déploré un manque de clarté dans les consignes et une absence de matériel de préparation adéquat pour se familiariser avec ce nouveau format d’examen. Ces diverses critiques soulignent les défis auxquels sont confrontés les candidats et les autorités régulatrices dans la mise en place d’un processus d’obtention du permis de conduire à la fois efficace et équitable.