France : expulsion d’un Marocain condamné pour terrorisme
FRANCE: EXPULSION D’UN MAROCAIN CONDAMNÉ POUR TERRORISME
Rachid Aït El Haj, un citoyen franco-marocain condamné en 2007 pour des activités terroristes et privé de sa nationalité française, a été expulsé du territoire français vers le territoire marocain.
« Fermeté. Merci aux préfets, policiers, gendarmes et agents des services de renseignement. On se donne du mal, mais les efforts payent pour protéger la France », a tweeté le ministre français de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin.
Sa condamnation en France était liée à son implication avec un groupe jihadiste responsable des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca.
Condamné en 2007 pour terrorisme et privé de sa nationalité française, Rachid Aït El Haj a été expulsé le samedi 30 mars (à la mi-journée) du territoire français vers le Maroc. Il avait été condamné, aux côtés de 4 autres hommes (3 Franco-marocains et 1 Franco-turc), à huit ans de prison pour avoir participé à une association en vue de préparer un acte terroriste.
Les 5 hommes étaient accusés d’avoir des liens, directs ou indirects, avec un groupe jihadiste impliqué dans les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Ces attaques avaient fait 45 morts et environ une centaine de blessés, ciblant un restaurant, un hôtel et le siège d’une association.
Ils ont été libérés entre 2009 et 2011, mais Rachid Aït El Haj continuait à susciter des préoccupations des autorités françaises après sa libération, notamment pour ses liens présumés avec Sid Ahmed Ghlam, auteur d’une tentative d’attentat en 2015 contre une église à Villejuif, près de Paris.
Les 5 hommes ont été déchus de leur nationalité française en 2015 par décrets publiés au Journal officiel, sur demande du ministre français de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, malgré un recours devant le Conseil d’État.
La plus haute juridiction a estimé que, compte tenu de la nature et de la gravité des actes terroristes commis, la déchéance de nationalité n’était pas disproportionnée et que le comportement des intéressés après les faits ne justifiait pas de réexaminer cette décision.