mercredi, octobre 30, 2024
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Permis de conduire trop difficile : les auto-écoles ne décolèrent pas

PERMIS DE CONDUIRE TROP DIFFICILE : LES AUTO-ÉCOLES NE DÉCOLÈRENT PAS

Malgré les explications fournies par l’Agence nationale de la sécurité routière et le ministre des Transports, la crise entourant les permis de conduire persiste, mobilisant toujours les professionnels du secteur au Maroc. Ils réclament une révision urgente de la base de questions et une baisse du seuil de réussite à 30 points.

La modification du questionnaire pour l’obtention du permis de conduire découle d’une stratégie nationale établie en 2017, visant à améliorer la sécurité routière. Ce processus a exigé environ deux années de travail au sein de l’Agence nationale de la sécurité routière, ainsi qu’une année de négociations avec les auto-écoles avant sa mise en œuvre. Cependant, malgré cette préparation minutieuse, les premiers résultats ont été décevants, tant pour le gouvernement que pour les professionnels du secteur.

Après deux ans de préparation, dont une année de négociations, le taux de réussite a été quasi nul le premier jour, ce qui a été perçu comme un revers majeur. Toutefois, des ajustements ont été apportés rapidement, et le taux de réussite est monté à 35 % le jour suivant, puis à 40 % le mercredi. Des évaluations quotidiennes sont effectuées pour mesurer les progrès, visant à atteindre environ 55 % de réussite d’ici la fin de la semaine, conforme aux standards habituels pour l’examen théorique, selon les déclarations du ministre des Transports et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil.

De son côté, l’Agence nationale de la sécurité routière, à l’origine du projet, a justifié les résultats initiaux en affirmant qu’ils étaient proches des attentes en termes de réussite. Elle a précisé que les taux de réussite se situaient entre 32/40 et 39/40 pour le permis de type « B », et entre 38/46 et 42/46 pour les autres types de permis. Malgré cela, la majorité des candidats ont obtenu des résultats inférieurs à ces moyennes, ce qui a suscité des critiques de la part des professionnels du secteur.

Ces derniers ont exprimé leur opposition au nouveau système lors d’une manifestation devant le siège régional de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière à Casablanca-Settat, dénonçant une réforme improvisée du secteur. Ils contestent également leur exclusion du processus de formulation des questions théoriques et critiquent la qualité des questions sélectionnées, responsables selon eux des nombreux échecs.

Pour les professionnels, la nouvelle plateforme n’est pas adaptée et son application doit être suspendue jusqu’à ce qu’un dialogue prenne en compte leurs préoccupations, notamment la demande de réduire le seuil de réussite à 30 points au lieu de 32.

Le taux d’échec de plus de 96 % enregistré lors de la première journée a suscité des inquiétudes parmi les élèves et les professionnels. Bien que le ministre ait tenté de calmer les tensions en affirmant que ces résultats n’étaient pas pris en compte, les professionnels estiment que cela ne suffit pas à restaurer la crédibilité du permis de conduire marocain.

Ils demandent également à l’agence nationale de supprimer les questions qui ne correspondent pas à celles de la plateforme et d’inclure des questions similaires à celles de l’examen dans la banque de questions.




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