Maillots de la RSB confisqués : bad buzz pour le football algérien
MAILLOTS DE LA RSB CONFISQUÉS : BAD BUZZ POUR LE FOOTBALL ALGÉRIEN
L’alliage du football et de la politique s’avère être un terrain miné où les intérêts sportifs et les considérations politiques entrent souvent en collision. Cette constatation est d’autant plus flagrante dans le contexte de la crise des maillots confisqués par les autorités algériennes qui a éclaté lors de la demi-finale aller de la Coupe de la confédération de la CAF*
*La Coupe de la confédération de la Confédération africaine de football TotalEnergies est une compétition annuelle de football organisée par la Confédération africaine de football, créée sous le modèle de la Ligue Europa et qui oppose des clubs africains.
Dans l’arène du football, les foules se rassemblent avec passion, unies par leur amour pour le jeu. Sur le terrain, les joueurs, peu importe leur origine ou leur appartenance politique, se battent ensemble pour la victoire. Mais tandis que le football unit, la politique divise. Les rivalités nationales et les différends idéologiques peuvent s’infiltrer dans le sport, provoquant des tensions et des conflits là où le jeu devrait régner en maître. Malgré cela, le pouvoir du football réside dans sa capacité à transcender les frontières et à créer des moments de joie et d’unité qui devraient aller bien au-delà des divisions politiques.
La demi-finale aller de la Coupe de la confédération de la CAF devait opposer le club marocain RBS (Renaissance sportive de Berkane) au club algérien USMA (Union sportive de la médina d’Alger). Ce match, prévu dimanche 21 avril au stade du 5-Juillet-1962 à Alger, a finalement été annulé.
Cette affaire révèle des dynamiques complexes entre le sport et la politique, où la symbolique des couleurs et des symboles nationaux peut prendre le pas sur les enjeux sportifs.
Le dénouement inattendu de cette crise, caractérisé par l’annulation pure et simple du match, représente un revers significatif pour le football africain dans son ensemble, et pour l’Algérie en particulier. En effet, au-delà des implications sportives immédiates, cette décision met en lumière les tensions politiques latentes qui influent sur le sport régional.
L’Algérie, en refusant catégoriquement à la Renaissance sportive de Berkane le droit de jouer avec ses maillots habituels confisqués par ls autorités algériennes, semble avoir mis en avant des considérations politiques au détriment de l’intégrité sportive. Cette posture témoigne d’un entêtement qui nuit non seulement à l’image du football africain, mais aussi à la réputation de l’Algérie en tant que pays hôte.
En outre, cette affaire met en exergue la fragilité des relations intermaghrébines, en particulier dans le contexte du sport. Alors que le football pourrait être un vecteur de rapprochement entre les pays de la région, les actions des autorités algériennes ont eu pour effet de semer la discorde et d’attiser les tensions.
L’équipe de l’Union sportive de la médina d’Alger, quant à elle, se retrouve malgré elle au cœur d’une controverse qui dépasse largement le cadre sportif. Ayant fait preuve par le passé d’un esprit sportif exemplaire lors de rencontres avec des clubs marocains, elle se voit aujourd’hui associée à une polémique dont elle se serait bien passée.
En somme, cette affaire des maillots entre la Renaissance sportive de Berkane (RSB) et l’Union sportive de la médina d’Alger (USMA) révèle les intrications délicates entre le sport et la politique en Afrique, mettant en lumière les enjeux de pouvoir et les rivalités nationales qui se jouent sur le terrain sportif.
LA RÉACTION DE LA CONFÉDÉRATION AFRICAINE DE FOOTBALL
Le message de la Confédération africaine de football (CAF) suite à cette annulation:
« La demi-finale aller de la Coupe de la Confédération TotalEnergies CAF, aujourd’hui 21 avril 2024, entre l’USM Alger et le RS Berkane à Alger, en Algérie, n’a pas eu lieu comme prévu. L’affaire sera portée devant les instances compétentes. La CAF s’excuse pour tout inconvénient causé à nos sponsors, partenaires TV et supporters. » a écrit la Confédération africaine de football dans un communiqué publié sur son site officiel.
Dès l’arrivée de la délégation marocaine le vendredi 19 avril, les autorités algériennes ont saisi les équipements du club de l’Oriental, affirmant que les maillots de la Renaissance Sportive de Berkane (RSB) arboraient la carte du Maroc.
Le samedi 20 avril, le comité de la Confédération Africaine de Football a mis en demeure la Fédération Algérienne de Football (FAF) d’intervenir pour résoudre cette situation, soulignant que le maillot porté par les joueurs de la Renaissance Sportive de Berkane était en parfaite conformité avec les statuts et règlements de la Confédération Africaine de Football, et qu’il pouvait être porté sans restriction.
Malgré cette directive, les autorités algériennes ont persisté dans leur refus, sans justification apparente.
La Confédération Africaine de Football a rejeté l’appel formulé par la Fédération Algérienne de Football concernant le maillot en question. Cependant, les autorités algériennes ont délibérément choisi d’ignorer cette décision, défiant ainsi ouvertement les règles en vigueur.