Maroc: une indemnisation pour des complications après vaccination
MAROC: UNE INDEMNISATION POUR DES COMPLICATIONS APRÈS VACCINATION
Maroc : une femme a été indemnisée pour des complications qu’elle a eu après une injection du vaccin AstraZeneca
Les tribunaux marocains ont pris une décision historique en rendant un jugement sans précédent sur le premier cas impliquant les « complications du vaccin contre le coronavirus ». Le Tribunal administratif de Rabat a émis un verdict définitif, ordonnant au gouvernement, représenté par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, de verser une indemnisation de 250 000,00 dirhams à la plaignante et de couvrir les frais dans la mesure du montant jugé, tout en rejetant les autres demandes.
Ce cas, déposé devant le tribunal administratif en juin 2022, a nécessité près de deux ans pour aboutir à une décision en faveur de la plaignante, une professeure d’université qui a subi une paralysie faciale et des problèmes aux membres inférieurs après avoir reçu le vaccin AstraZeneca, actuellement au centre de controverses.
La société pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé mercredi le retrait de son vaccin anti-COVID « Vaxzevria », l’un des premiers vaccins développés pendant la pandémie, pour des raisons commerciales et en raison d’un surplus de doses.
En réaction à cette admission par AstraZeneca que son vaccin peut entraîner des effets négatifs dans des cas très rares, le Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, a déclaré que « cet effet secondaire est déjà connu depuis 3 ans. Lorsqu’il se produit dans des cas très rares, cela survient dans les deux à trois semaines suivant la vaccination et non après des mois ou des années ».
Le Dr Tayeb Hamdi a souligné que « les effets secondaires graves sont très rares; ils sont communs à tous les médicaments et vaccins sans exception », ajoutant que « le rapport bénéfices-risques de tous les vaccins COVID reste en faveur des vaccins qui ont sauvé des vies et continuent de le faire. Les cas très rares de réactions négatives graves à la vaccination sont, dans de nombreux cas, de 10 à 100 fois moins fréquents que l’occurrence des mêmes événements dans le cas de la maladie elle-même, que ces vaccins empêchent ».
Le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé a confirmé que « l’indemnisation des victimes potentielles de ces effets secondaires, malgré leur rareté, est un droit absolu des victimes, même si la relation de causalité directe entre le médicament ou le vaccin n’a pas encore été scientifiquement expliquée ».
Mustapha Baïtas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a déclaré lors d’une conférence de presse après la réunion du Conseil du gouvernement ce jeudi que « les vaccins ne sont utilisés qu’après l’approbation des comités scientifiques compétents en la matière ».
Khaled Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a nié, lors d’un entretien avec Hespress, l’existence de « tout effet secondaire mortel du vaccin AstraZeneca ».
Khaled Aït Taleb avait reconnu dans cette interview qu’il n’existe aucun médicament ou vaccin sans effets secondaires, et que l’AstraZeneca ne fait pas exception, notant que « depuis le début de l’utilisation de ce vaccin et d’autres, les effets secondaires potentiels ont été largement communiqués.
Parmi les effets secondaires les plus notables figurent la coagulation sanguine et une diminution des plaquettes chez certaines personnes ayant une forte immunité. Cependant, ces effets sont rares et concernent principalement une catégorie spécifique de personnes, en l’occurrence les jeunes », avait-il précisé.