jeudi, novembre 21, 2024
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Les tensions en mer Rouge profitent aux ports marocains

Les tensions en mer Rouge profitent aux ports marocains

L’instabilité continue en mer Rouge perturbe le commerce maritime global. Cependant, grâce à son positionnement stratégique, le Maroc parvient à tirer profit de la situation, avec les changements d’itinéraires de navigation venant renforcer davantage la pertinence de ses ports.

Selon le quotidien « Les Inspirations Eco » qui s’appuie sur l’indice de la conteneurisation mondiale (World Container Index – WCI) de Drewry, la menace en mer Rouge ne diminue pas. Les tarifs s’accroissent avec un conteneur de 40 pieds atteignant maintenant 6 000 dollars et celui de 20 pieds montant à 3 000 dollars.

Cette augmentation constante persiste, mais les échanges méditerranéens demeurent intactes face à la crise. En raison des changements de route induits par la crise, les compagnies maritimes choisissent de plus en plus les ports de la Méditerranée, dont le port de Casablanca et le complexe industrialo-portuaire marocain Tanger Med qui sont devenus des hubs importants.

Selon les experts maritimes, c’est une réelle opportunité pour le Maroc. Ils anticipent un risque de congestion, toutefois, pour l’instant, les ports marocains assurent la gestion des flux massifs de navires qui arrivent selon Aziz Mantrach, vice-président de l’Association Marocaine Des Exportateurs (ASMEX).

Certes, le risque d’une congestion au niveau des ports n’est pas écarté mais, pour l’heure, les ports marocains maîtrisent la situation et arrivent à gérer les flux importants des navires qui accostent. La compétitivité et la qualité du rendement restent un atout. Aziz Mantrach, vice-président de l’ASMEX

Ainsi, le Maroc est en train de devenir un centre maritime mondial.

D’autres alternatives attrayantes comme le port de Dakhla sont explorées. Aussi, une augmentation est attendue en raison de la forte demande et la pénurie de conteneurs vides. Pour atténuer cette crise soutenue, les compagnies maritimes ont récemment déployé des navires de plus grande capacité pour répondre à la demande.

Pour ce qui concerne les conséquences mondiales, un récent rapport de la Banque mondiale indique une réduction du volume de trafic passant par le Canal de Suez et le Détroit de Bab El-Mandeb, ayant baissé de moitié à la fin du mois de mars 2024, tandis que la route alternative via le Cap de Bonne Espérance a vu son trafic doubler.

La nécessité de routes plus longues a augmenté la distance parcourue par les cargos et les pétroliers jusqu’à 53%, ce qui a provoqué un accroissement des émissions de CO2 à cause de la consommation supplémentaire de carburant. Sur le plan économique, la crise a généré une hausse des taux de fret et des coûts de l’assurance maritime, contribuant à l’inflation et ayant un impact négatif sur l’économie mondiale du transport maritime.