Maroc : décision radicale d’abattre les chiens errants à Zemamra
Maroc : décision radicale d’abattre les chiens errants à Zemamra
Les dirigeants locaux de Zemamra, une ville à 80 kilomètres au sud est d’El Jadida, ont lancé une opération controversée d’élimination des chiens errants qui envahissent la ville. L’intention derrière cette campagne, motivée par la sécurité publique, a suscité l’ire des défenseurs des droits des animaux, qui ont qualifié l’opération de « crime contre ces créatures ».
En réaction à l’accroissement inquiétant des chiens errants à Zemamra, les autorités ont conclu qu’il était nécessaire de les abattre. Cette action a été approuvée par certains résidents, concernés par leur propre sécurité et celle de leurs enfants.
Cependant, cette campagne a également reçu une opposition significative de la part des groupes de défense des animaux. Ahmed Tazi, président de l’association « Adan », a critiqué cette méthode radicale, la jugeant « malheureuse » et « en désaccord avec les normes internationales de santé publique ».
Ahmed Tazi, interrogé par Hespress, soutient que la suppression des chiens errants n’est pas une solution à long terme et pourrait même intensifier le problème. Il recommande plutôt de suivre le protocole préconisé par le ministère de l’Intérieur, qui appelle à la stérilisation, la vaccination et la création de refuges pour ces animaux.
« La stérilisation freine leur reproduction et leur agressivité, contribuant ainsi à la santé publique », a déclaré le président de l’association « Adan », soulignant qu’une telle approche, plus respectueuse et consciente, permettrait de contrôler efficacement la population canine sur le long terme.
La présence de chiens errants représente une réelle menace pour la population. Leur mode de vie en meute et leur tendance à attaquer régulièrement les individus – en particulier les plus vulnérables tels que les enfants et les personnes âgées – soulignent la gravité de cette problématique. Au-delà du simple désagrément, ce problème s’est plusieurs fois avéré mortel, attirant notre attention sur l’urgence et la nécessité de mettre en place des mesures efficaces pour contribuer à une cohabitation sûre et harmonieuse entre les humains et les animaux.
À noter que la situation au Maroc illustre une perspective différente sur les chiens par rapport à l’Occident. Les chiens y sont principalement utilisés comme des outils de travail, servant de gardiens pour les maisons et les propriétés ou comme aides pour les bergers et les chasseurs. Ils y sont moins souvent considérés comme des animaux de compagnie au sens où nous l’entendons en Occident. Par conséquent, le problème des chiens errants et la menace qu’ils représentent pour la population nécessitent une approche adaptée aux réalités et aux pratiques locales.
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