vendredi, novembre 22, 2024
InternationalNational

La COMADER dénonce les attaques contre la tomate marocaine en France

La COMADER dénonce les attaques contre la tomate marocaine en France

La Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural* dénonce les nouvelles attaques contre la tomate marocaine en France

*La Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural, connue sous le sigle de COMADER, est une organisation professionnelle agricole fondée par un collectif d’associations nationales et régionales représentant les différentes chaines de valeur des filières tant au niveau de la production qu’au niveau de la transformation et de la commercialisation.

L’importation de tomates marocaines en France a récemment fait l’objet de vives protestations par des agriculteurs français à Perpignan. Ces agriculteurs, soutenus par trois grandes organisations agricoles françaises, à savoir la « FDSEA » (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles), « Légumes de France », et « Jeunes Agriculteurs », ont organisé des barrages filtrants pour exprimer leur désapprobation. Les manifestants ont pris pour cible les produits marocains.

Les protestations comprenaient plusieurs dizaines d’agriculteurs qui ont non seulement bloqué le péage de Perpignan-Sud, mais ont également renversé et déchargé des cargaisons de tomates marocaines transportées localement. Ces attaques symbolisent leur lutte contre ce qu’ils considèrent comme des importations massives dont ils accusent d’une concurrence déloyale en période de production française des tomates.

Ces agriculteurs dénoncent une “surreprésentation sur les étals français de produits d’origine marocaine en pleine production française”.

En réponse, la COMADER, association représentant les producteurs marocains, a dénoncé ces actions en termes sans équivoque. Elle a signalé que ces attaques prévues reposent sur des arguments non fondés et que l’exportation de tomates marocaines vers la France s’inscrit conformément aux accords agricoles entre le Royaume du Maroc et l’Union Européenne.

La Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural a également défendu la qualité des tomates marocaines, notant qu’elles respectent pleinement les normes sanitaires européennes et font l’objet de contrôles rigoureux par les autorités sanitaires avant leur distribution aux marchés français et européen.

En face de ces attaques, la COMADER a condamné ces agissements et critiqué la passivité des autorités françaises face à la recrudescence de ces attaques contre les produits agricoles d’origine marocaine.

Néanmoins, la Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural a réaffirmé son engagement à travailler de concert avec ses partenaires européens pour maintenir des relations commerciales mutuellement bénéfiques. Elle a également insisté sur le fait que les exportateurs marocains opèrent en toute légalité et en conformité avec les règles de l’Union Européenne.

Enfin, la COMADER a souligné l’importance des tomates marocaines pour combler l’écart de production locale en France pendant les mois d’hiver et l’emploi qu’elle génère localement. Les sociétés et les exportateurs marocains fournissent également des centaines d’emplois en termes de logistique sur le site de Perpignan, a noté la COMADER.

La Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural a clairement fait savoir qu’elle ne resterait pas silencieuse face à des attaques inadmissibles et qu’elle prendrait tous les moyens nécessaires pour défendre les intérêts légitimes des exportateurs marocains. « Ni la COMADER ni ses adhérents ne resteront les bras croisés devant toute autre forme d’agissements inadmissibles. »

À noter que les exportations marocaines de produits agricoles vers l’Union européenne ont connu une augmentation de 15% au cours de la période 2021/2022, tandis que celles en provenance de l’Union européenne ont augmenté de 75% sur la même période. Le solde commercial est positif pour l’Union européenne en 2022, s’élevant à environ 900 millions d’euros.




À lire aussi :

Le Maroc, troisième exportateur mondial de tomates