Maroc : vers l’amélioration de la performance du secteur public
Maroc : vers l’amélioration de la performance du secteur public
Banque mondiale : 5,96 milliards de dirhams pour améliorer la performance du secteur public* au Maroc
*Le secteur public comprend d’une part les administrations publiques de l’État et des collectivités territoriales, et d’autre part les entreprises dont au moins 51 % du capital social est détenu par une administration publique; ainsi que les associations qui en dépendent en grande partie pour leur financement.
La Banque mondiale a approuvé un financement de 600 millions de dollars (5,96 milliards de dirhams) pour deux programmes visant à renforcer la performance du secteur public, l’amélioration de l’inclusivité et la qualité des services publics au Maroc.
Selon un communiqué publié lundi à Washington, le premier programme appuie la mise en œuvre de la réforme des établissements et entreprises publics (EEP), pour un montant de 350 millions de dollars. Il vise ainsi à «améliorer la gouvernance, la restructuration, la neutralité concurrentielle et le suivi des performances des établissements et entreprises publics».
Le financement additionnel de 250 millions de dollars pour le programme «Performance du secteur public marocain» (ENNAJAA) continuera à soutenir les efforts du gouvernement marocain pour améliorer la performance et la transparence, en se concentrant sur la modernisation de l’administration publique, notamment à travers la numérisation et les réformes de la gestion des finances publiques, a ajouté la même source.
Le but principal de ces deux projets est d’«améliorer la performance du secteur public et la qualité des services publics rendus aux citoyens marocains, conformément au nouveau modèle de développement du Maroc», a déclaré Jesko Hentschel, directeur Pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, cité dans le communiqué.
La Banque mondiale accompagnera ainsi le gouvernement marocain dès les phases initiales de la réforme des établissements et entreprises publics, en mettant l’accent sur les résultats, en renforçant la capacité technique et de mise en œuvre des deux agences d’exécution, à savoir le ministère de l’Economie et des finances, notamment sa direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) et l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’Etat et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE) nouvellement créée, tout en encourageant la coordination.
En termes de performance du secteur public, le programme «Performance du secteur public marocain» initial enregistre déjà des résultats «significatifs» après presque deux ans de mise en œuvre, avec une augmentation notable de près de 7% des recettes fiscales supplémentaires grâce à une meilleure conformité au niveau national, ainsi qu’une hausse de 22% des recettes perçues par les dix plus grandes municipalités au niveau infra-national (à une échelle administrative inférieure à celle de la nation).
Selon la Banque mondiale, ce financement additionnel pour le programme «Performance du secteur public marocain» donnera la priorité à l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et de la gestion des recettes, en incluant une plus grande transparence budgétaire pour les citoyens en matière de dépenses publiques.
Il facilitera également l’adoption d’une budgétisation sensible au climat, une première au Maroc, et d’une budgétisation sensible au genre pour huit départements ministériels d’ici la fin du projet, prévue en 2028.