Variole du singe : mise à jour du plan sanitaire national

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Maroc a récemment mis à jour son plan national de veille et de riposte face à la variole du singe, une maladie qui connaît une propagation rapide et préoccupante dans plusieurs pays africains.

La variole du singe, qui se propage de manière inquiétante à travers l’Afrique, a incité les autorités sanitaires marocaines à réagir en renforçant leurs mesures de prévention et de contrôle. Dans un communiqué publié le jeudi 15 août, le ministère a annoncé avoir révisé et actualisé le plan national de surveillance et de riposte, conçu pour suivre l’évolution de la situation épidémiologique internationale et adapter les réponses du pays à cette menace grandissante.

Cette mise à jour intervient dans un contexte où la variole du singe a été classée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une urgence de santé publique de portée internationale. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a souligné l’urgence de la situation lors d’une déclaration récente. Il a indiqué que le M-Pox, comme on nomme également cette maladie, constitue désormais une menace globale nécessitant une réponse coordonnée à l’échelle internationale. L’augmentation rapide des cas et le taux de létalité élevé observé dans certains pays africains sont particulièrement préoccupants, ce qui justifie une coopération internationale renforcée pour contenir la propagation du virus.

L’OMS a classé la variole du singe parmi les urgences de santé publique de portée internationale, et de nouveaux cas continuent d’être signalés à travers le monde. Au Maroc, les autorités sanitaires avaient déjà mis en place un plan de riposte volontariste dès juin 2022, en anticipation de l’évolution de la maladie. Ce plan a permis de détecter et de suivre cinq cas jusqu’en mars 2024. Les cas diagnostiqués étaient principalement des formes bénignes de la maladie, qui se sont résolues sans complications graves, démontrant l’efficacité des mesures de prévention mises en œuvre.

La variole du singe a été découverte pour la première fois en 1958, lorsque le virus a été isolé chez des singes au Danemark. Chez l’homme, elle a été diagnostiquée pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo. Cependant, le virus a depuis évolué, et la souche actuelle présente des caractéristiques alarmantes. En 2022, la transmission du virus s’était principalement faite par contact sexuel, mais les autorités sanitaires et les chercheurs constatent aujourd’hui une diversification des modes de transmission.

Le Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur, a récemment exprimé ses inquiétudes concernant la situation actuelle. Il a déclaré que « la situation est particulièrement préoccupante car la souche actuelle du virus de la variole du singe présente des caractéristiques inquiétantes. Avec un taux de mortalité avoisinant les 3%, cette maladie est grave et constitue une véritable urgence de santé publique en raison de son potentiel à causer des impacts sévères ». Ses observations mettent en lumière la nécessité de renforcer les efforts de prévention et de sensibilisation, ainsi que de maintenir une vigilance accrue face à l’évolution de l’épidémie.

Cette mise à jour du plan national de veille et de riposte au Maroc illustre la volonté des autorités de protéger la population contre cette menace croissante et de s’adapter en permanence à l’évolution de la situation épidémiologique. Le Maroc s’inscrit ainsi dans un effort global pour contenir la variole du singe, en collaboration avec la communauté internationale et sous la direction de l’OMS.

En réponse à la propagation rapide de la variole du singe, le Maroc se positionne de manière proactive en mettant à jour son plan national de veille et de riposte. Cette démarche montre clairement l’engagement du pays à protéger sa population et à s’adapter aux défis sanitaires mondiaux. Face à une menace aussi sérieuse, il est essentiel que chacun reste vigilant et solidaire. Ensemble, en conjuguant les efforts des autorités, des professionnels de santé et de la société civile, le Maroc peut non seulement contenir cette épidémie, mais aussi renforcer sa résilience face aux crises sanitaires futures. Restons unis, informés et prêts à agir pour assurer un avenir en meilleure santé pour tous.




Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb a tenu une réunion avec le comité scientifique consacrée à l’examen de l’évolution de la situation épidémiologique de la variole du singe (Mpox) aux niveaux national et international.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre des mesures proactives et des efforts continus déployés par le Royaume, en exécution des Hautes Directives Royales, pour suivre et évaluer la situation épidémiologique, indique le ministère de la Santé et de la Protection sociale dans un communiqué.

Il a été procédé, au cours de cette rencontre, à l’examen et l’évaluation de l’efficacité du système de vigilance et de surveillance épidémiologique adopté dans le Royaume, a fait savoir le ministère, relevant que ce système a prouvé son efficacité dans la détection précoce des cas importés et assure une intervention immédiate et efficace.

Lors de cette rencontre, Khalid Aït Taleb a souligné la nécessité de poursuivre les efforts visant à renforcer ce système, conformément aux recommandations émises par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans ce cadre, le protocole de traitement approuvé pour lutter contre la variole du singe (Mpox) a été examiné en mettant l’accent sur la nécessité de faire respecter les traitements prescrits et de mettre à disposition les fournitures médicales nécessaires afin de garantir le traitement des cas potentiels selon les normes de sécurité sanitaire les plus élevées.

Le comité scientifique a, en outre, salué le “succès” du protocole de traitement adopté actuellement au Maroc, qui a, selon le ministère, contribué au traitement des cas identifiés sans enregistrer de complications sanitaires graves.

Lors de cette réunion, l’accent a été mis également sur l’importance d’intensifier les efforts de sensibilisation au profit de tous les citoyens, hommes et femmes, à travers des conseils médicaux préventifs nécessaires pour lutter contre la propagation de l’infection.

Dans cette optique, le ministre a appelé à la nécessité de renforcer les canaux de communication avec tous les acteurs du secteur de la santé en vue d’assurer la continuité d’une coordination efficace et une réponse immédiate à toute évolution possible de la situation épidémiologique.

Par ailleurs, le responsable gouvernemental a fait part de l’engagement de son département à continuer de travailler et coordonner avec les différents instances et partenaires nationaux et internationaux, afin de garantir la protection de la santé publique et de lutter contre la propagation de cette épidémie.

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale réitère son appel à tous les citoyens à faire preuve d’un esprit de responsabilité et de vigilance, à adhérer aux directives sanitaires approuvées et à suivre la situation en consultant les sources d’information officielles.




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