vendredi, novembre 22, 2024
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Investissement 2024 : le Maroc parmi les 5 meilleurs pays d’Afrique

Investissement 2024 : le Maroc parmi les 5 meilleurs pays d’Afrique

Rapport d’investissement 2024 de la banque Rand Merchant Bank : le Maroc, parmi les 5 meilleures destinations africaines pour l’investissement

Le Maroc est désormais un pôle d’attraction majeur pour les investisseurs du monde entier. Doté d’un cadre institutionnel robuste et d’infrastructures modernes, le pays se positionne comme une destination privilégiée pour les entreprises internationales, offrant un éventail riche et diversifié d’opportunités économiques. Cette dynamique a été confirmée par le rapport d’investissement 2024 de la banque Rand Merchant Bank, qui a classé le royaume parmi les cinq meilleures économies du continent africain.

Le Maroc a connu une progression notable, passant de la sixième à la cinquième place dans ce classement, témoignant ainsi des efforts constants déployés pour renforcer son statut de « hub mondial » et en faire un centre économique prospère. Cette avancée reflète une stratégie bien définie visant à transformer le pays en un acteur clé de l’économie régionale et mondiale, consolidant ainsi son attractivité pour les investisseurs étrangers.

Le rapport, élaboré en partenariat avec l’Institut Gordon pour les affaires (GIBS), identifie le Maroc comme une destination d’investissement particulièrement prometteuse. Il met en avant plusieurs facteurs qui contribuent à cette attractivité. Parmi ceux-ci, on retrouve une stabilité économique renforcée par des réformes structurelles, des progrès significatifs dans le développement humain et social, des avancées notables dans les domaines des communications et de l’innovation technologique, ainsi qu’une position géographique stratégique qui permet un accès facilité aux marchés européens.

Cependant, le parcours du Maroc vers le succès n’est pas sans défis. Le rapport souligne que, malgré les avancées, l’économie marocaine a affiché une croissance inférieure à celle de l’année précédente, reflétant les difficultés rencontrées dans un contexte mondial marqué par des incertitudes économiques. Malgré cela, le statut du Maroc en tant que porte d’entrée principale vers le continent africain, allié à des réformes économiques continues et à une amélioration constante de son climat des affaires, maintient le pays comme une destination de choix pour les investisseurs en quête de nouvelles perspectives.

Le rapport de la Rand Merchant Bank met également en exergue les performances économiques exceptionnelles d’autres pays africains. Les Seychelles et Maurice se distinguent en occupant respectivement les premières et deuxièmes places du classement, grâce à des économies stables et des environnements d’affaires favorables. L’Égypte et l’Afrique du Sud suivent en troisième et quatrième positions, tandis que l’Éthiopie, un pays généralement considéré comme économiquement robuste, se retrouve en retrait, ce qui a surpris certains analystes.

L’une des observations clés du rapport est la diversité marquée des marchés et des économies africaines, qui rend difficile l’application d’un modèle d’investissement unique à l’ensemble du continent. En tenant compte de cette diversité, le rapport propose une segmentation des pays africains en cinq catégories d’investissement distinctes pour l’année 2024, en fonction de leur taille, de leur stabilité économique et de leur attractivité pour les investissements étrangers.

La première catégorie, celle des « pionniers », regroupe des économies de grande taille et stables, offrant une variété d’opportunités d’investissement. Le Nigéria et l’Afrique du Sud en sont des exemples typiques, avec des marchés vastes et diversifiés. La deuxième catégorie, qualifiée d’« économies prêtes à décoller », comprend des pays à forte croissance et au potentiel d’innovation élevé, tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire, où les réformes économiques et l’industrialisation rapide créent un environnement propice aux investissements.

La troisième catégorie met l’accent sur les marchés à fort potentiel humain, caractérisés par une population jeune et en croissance rapide, comme le Kenya et l’Ouganda. Ces pays, malgré des défis structurels, offrent des opportunités significatives grâce à leur dynamique démographique. Le rapport identifie également une quatrième catégorie, celle des « hubs mondiaux », qui englobe les économies avancées ayant une forte présence internationale, à l’instar du Maroc et de Maurice. Ces pays jouent un rôle crucial en tant que centres de commerce et d’investissement, attirant des capitaux grâce à leurs infrastructures développées et à leur position géopolitique stratégique.

Enfin, la cinquième catégorie concerne les « marchés à base faible », des économies plus petites mais présentant un potentiel de croissance élevé malgré des risques importants. Le Rwanda et le Mozambique sont représentatifs de cette catégorie, où des investissements ciblés pourraient générer des rendements élevés à long terme.

Malgré les obstacles auxquels l’Afrique est confrontée, le rapport met en lumière les perspectives de croissance et de développement offertes par l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). En unifiant le continent en un seul marché, cet accord facilite la circulation des biens et des services et ouvre de nouvelles opportunités économiques. L’Afrique, avec sa croissance démographique rapide, est perçue comme un terrain fertile pour l’augmentation de la productivité et l’amélioration du niveau de vie, si les conditions adéquates sont réunies.

Le rapport souligne également l’importance des marchés émergents africains, tels que le Nigéria, le Ghana et le Kenya, qui sont identifiés comme des moteurs essentiels de la croissance économique du continent. Ces pays se distinguent par une population jeune et des ressources naturelles abondantes. Toutefois, pour réaliser leur potentiel, ils doivent surmonter des défis majeurs liés à l’infrastructure et à la gouvernance. Les auteurs du rapport insistent sur la nécessité de maximiser ces atouts tout en s’attaquant aux obstacles existants pour parvenir à une croissance durable.

L’édition 2024 du rapport repose sur une analyse rigoureuse de 31 pays africains, qui représentent la majeure partie de l’activité économique et de la population du continent. Le rapport s’appuie sur un large éventail de données provenant d’institutions mondiales de premier plan et évalue les pays selon 20 indicateurs, répartis en quatre axes principaux. Ces axes ont été choisis pour refléter les dimensions économiques, sociales et environnementales essentielles au développement durable en Afrique.

Pour conclure, il est important de rappeler que l’année 2024 a été marquée par une reprise significative des investissements directs étrangers au Maroc, avec une augmentation de 51,6 % du flux net par rapport à la même période de l’année précédente. Les investissements ont atteint plus de 10,62 milliards de dirhams à la fin du mois de juin, témoignant de l’attractivité continue du Maroc sur la scène internationale.




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