jeudi, septembre 19, 2024
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De plus en plus d’Algériens tentent d’aller en Espagne par le Maroc

De plus en plus d’Algériens tentent d’aller en Espagne par le Maroc

Migration clandestine : de plus en plus d’Algériens tentent de rejoindre l’Espagne en passant par le Maroc

Un nombre croissant d’Algériens cherchent désormais à rejoindre le préside occupé de Sebta via le Maroc, dans l’espoir de traverser à la nage vers l’Espagne, attirés par l’opportunité de trouver un refuge en Europe.

Les migrants clandestins algériens ont radicalement changé leur route pour atteindre l’Europe. Autrefois, ils empruntaient des chemins risqués à travers la Libye et la Turquie. Aujourd’hui, ils se dirigent vers les villes du nord du Maroc, telles que Fnideq, Tanger et Mdiq, d’où ils tentent de se rapprocher de Sebta, une enclave espagnole en territoire marocain, pour ensuite tenter la traversée vers l’Espagne.

Selon le journal arabophone Assabah du vendredi 30 août, le nombre d’Algériens pénétrant au Maroc dans l’objectif de rejoindre ces villes côtières a considérablement augmenté. Ces dernières semaines, plusieurs d’entre eux ont réussi à atteindre l’enclave occupée de Sebta en traversant la mer à la nage. Des vidéos relayées par les médias espagnols montrent des groupes d’Algériens, parfois composés de familles entières, implorant les autorités espagnoles de ne pas les renvoyer au Maroc.

Ces migrants expliquent aux autorités espagnoles qu’ils ont fui les conditions difficiles en Algérie, cherchant désespérément du travail en Europe pour sauver leurs familles de la pauvreté extrême. Ils affirment que la route passant par Sebta leur semble plus sûre que celles qu’ils empruntaient auparavant via les côtes algériennes, tunisiennes, libyennes ou turques, où ils sont souvent confrontés à des violences et des traitements brutaux.

Selon Assabah, ces migrants prennent désormais l’avion de Tunis à destination de Casablanca, avant de se diriger vers Sebta. Certains d’entre eux ont même réussi à obtenir l’asile politique en Espagne en prétendant être membres du Hirak, un mouvement pacifique de protestation en Algérie qui réclame l’indépendance et son droit à l’autodétermination. Les clandestins algériens affirment être persécutés par les autorités de leur pays.

Ces derniers jours, la ville de Fnideq a connu un afflux massif de migrants clandestins, originaires non seulement d’Algérie mais aussi d’autres pays, qui ont tenté de rejoindre les côtes de Sebta. Ils ont profité d’une faible visibilité due à un épais brouillard, qui a rendu plus difficile la surveillance par les autorités marocaines et espagnoles, malgré l’utilisation de caméras thermiques et de drones. Cet afflux soudain a mis sous pression les dispositifs de contrôle aux frontières, exacerbant la situation déjà complexe dans la région.

Ces mouvements migratoires témoignent d’une situation désespérée où des individus et des familles entières risquent leur vie pour atteindre l’Europe, dans l’espoir d’un avenir meilleur, malgré les dangers et les incertitudes liés à ces périples.




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