Le Marocain Ayoub Adouich médaillé de bronze paralympique

Le Marocain Ayoub Adouich a remporté vendredi la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 63 kg (K44) lors des compétitions de para-taekwondo aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Ce succès marque une étape importante pour le Maroc dans cette discipline, démontrant la détermination et le talent de ses athlètes.

Ayoub Adouich a assuré cette médaille en s’imposant lors du second combat des repêchages contre le Brésilien Nathan Torquato. Le combat a pris une tournure inattendue lorsque Torquato a été contraint d’abandonner en raison d’une blessure, permettant ainsi à Adouich de monter sur la troisième marche du podium. Ce résultat est d’autant plus remarquable que plus tôt dans la compétition, Adouich avait rencontré des difficultés, s’inclinant en quart de finale face à l’Italien Antonino Bossolo, sur un score de 17-4. Malgré cette défaite, la détermination de l’athlète marocain lui a permis de rebondir avec succès dans les repêchages.

Cette médaille de bronze est la deuxième remportée par les athlètes marocains lors de ces Jeux paralympiques. Elle s’ajoute à celle obtenue par Aymane El Haddaoui, qui avait auparavant décroché une médaille de bronze dans l’épreuve du 100 m (T47).

Le para-taekwondo aux Jeux paralympiques (K44)

Le para-taekwondo est une discipline adaptée du taekwondo, conçue pour les athlètes ayant une déficience physique. Il a fait ses débuts aux Jeux paralympiques lors des Jeux de Tokyo 2020, après avoir été inclus pour la première fois dans le programme paralympique. La catégorie K44 est l’une des classifications les plus courantes dans cette discipline, et elle regroupe les athlètes ayant une déficience physique modérée, affectant principalement les membres supérieurs, mais qui conservent une certaine mobilité et fonction dans les bras et les jambes.

Classification K44 : Les athlètes de cette catégorie peuvent avoir une amputation ou une perte de fonction partielle d’un bras, mais leurs autres membres sont fonctionnels, ce qui leur permet de pratiquer le taekwondo avec des ajustements minimes par rapport aux règles du taekwondo traditionnel. Les athlètes concourent debout, contrairement à d’autres sports paralympiques où certaines catégories utilisent des fauteuils roulants.

Système de points : Comme dans le taekwondo olympique, les points sont attribués pour les coups de pied et les coups de poing touchant des zones cibles spécifiques, telles que le tronc (protections portées) et la tête. Cependant, en raison des différences physiques entre les athlètes, certaines techniques peuvent être modifiées ou interdites pour garantir la sécurité et l’équité des compétitions.

Protection : Les athlètes portent des protections de tronc (hogu), des casques et d’autres équipements de protection pour minimiser les risques de blessures. Les coups à la tête sont autorisés, mais les coups de poing à la tête sont interdits, ce qui contraste avec le taekwondo traditionnel.

L’inclusion du para-taekwondo dans les Jeux paralympiques a permis de promouvoir l’accessibilité et l’inclusion dans les sports de combat. Les athlètes en para-taekwondo démontrent non seulement leur compétence technique mais aussi une grande résilience physique et mentale.

Depuis son introduction, le para-taekwondo a gagné en popularité, avec un nombre croissant de participants venant de différentes régions du monde. Cette discipline est maintenant un pilier des Jeux paralympiques, et les compétitions de la catégorie K44 attirent une attention significative en raison de l’intensité et de la qualité des performances des athlètes.

Le para-taekwondo, et particulièrement la catégorie K44, illustre parfaitement l’esprit des Jeux paralympiques : la détermination, le dépassement de soi, et la volonté de surmonter les défis physiques. Les athlètes de cette discipline continuent d’inspirer de nouvelles générations de pratiquants, tout en renforçant la visibilité et la reconnaissance du sport paralympique à l’échelle mondiale.