Sahara : l’Algérie instrumentalise encore la cause palestinienne
Sahara marocain : l’Algérie instrumentalise encore la cause palestinienne
En marge de la 57ème session ordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, l’Algérie a, une fois de plus, tenté de créer un amalgame délibéré entre la cause palestinienne et le dossier du Sahara marocain. En cherchant à influencer l’audience et à manipuler l’opinion internationale, la diplomatie algérienne a usé de stratégies de communication trompeuses, visant à détourner l’attention des véritables enjeux et à fusionner deux dossiers fondamentalement distincts.
L’Algérie, au lieu de s’engager dans un plaidoyer strictement pro-palestinien, a exploité la question palestinienne pour servir ses propres intérêts dans le cadre du différend artificiel régional qu’elleprend soin d’entretenir avec le Maroc sur le Sahara atlantique. Lors d’une réunion organisée sous l’égide du « Groupe des Amis du Sahara », un collectif dirigé par l’Algérie et l’Afrique du Sud – rebaptisé par de nombreux observateurs comme le « Groupe des ennemis du Maroc » – l’Algérie a cherché à établir un parallèle entre la situation des Palestiniens sous occupation israélienne et la situation au Sahara marocain. Ce parallèle fallacieux a pour objectif de convaincre l’auditoire international que ces deux conflits sont similaires et qu’ils relèvent de la même lutte pour l’autodétermination. Cet amalgame est d’autant plus fallacieux quand on sait que l’Algérie refuse ce droit à la Kabylie, (et à son peuple autochtone de plusieurs millions d’habitants), qui réclame pacifiquement son indépendance et son autonomie depuis des décennies.
Dans cette démarche, Alger a osé associer la souffrance des Palestiniens à celle des Sahraouis, en évoquant la situation des réfugiés sahraouis (séquestrés) dans les camps de Tindouf. L’Algérie est accusée depuis des décennies de maintenir, contre leur gré, des milliers de Sahraouis dans ces camps, où les conditions de vie sont extrêmement précaires. Cette instrumentalisation des souffrances sahraouies, tout comme celle des Palestiniens, sert uniquement à nourrir la rhétorique anti-marocaine de l’Algérie sur la scène internationale, au lieu de se concentrer sur la défense des droits légitimes des Palestiniens.
Cette tentative de manipulation intervient dans un contexte où le Maroc joue un rôle central et reconnu au niveau international dans la défense de la cause palestinienne. Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Comité Al-Qods œuvre activement à la protection des droits des Palestiniens et à la préservation du caractère sacré de Jérusalem. Le soutien du Maroc à la cause palestinienne est ancré dans une longue tradition de solidarité, aussi bien au niveau des institutions qu’au sein de la société civile marocaine.
Le peuple marocain, solidaire des Palestiniens, a manifesté à plusieurs reprises, rassemblant des foules massives à travers le pays pour exprimer son soutien aux Palestiniens, notamment lors des périodes de conflit à Gaza. En revanche, en Algérie, les autorités empêchent systématiquement l’organisation de marches ou d’actions de solidarité avec la Palestine (il y a eu une manifestation encadrée et mise en scène par le régime), créant ainsi un contraste frappant avec le Maroc, où la mobilisation en faveur des droits des Palestiniens est un mouvement populaire constant.
Hamada Al Bihi, président de la Ligue sahraouie pour la démocratie et les droits de l’homme, s’est dit profondément surpris par l’approche algérienne lors de cette réunion, qualifiant ce rapprochement entre la cause palestinienne et la question du Sahara de « manipulation pure et simple ». Al Bihi a souligné que pour le peuple marocain, la cause palestinienne transcende les différends régionaux et constitue un point de consensus au sein de la nation islamique. Pour lui, la politisation de la question palestinienne à des fins diplomatiques est non seulement inacceptable mais aussi contre-productive.
Aicha Douihi, militante des droits de l’homme et présidente de l’Observatoire international pour la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme à Genève, a également exprimé son indignation face à cette démarche algérienne, qu’elle a qualifiée d’« absurde et infondée ». Douihi a rappelé qu’il est essentiel de respecter la singularité de chaque conflit, car les deux situations, bien que complexes, diffèrent fondamentalement en termes historiques, juridiques et politiques. Comparer le conflit israélo-palestinien à la question du Sahara est, selon elle, une tentative de détourner l’attention des véritables problèmes en déformant les faits.
Dans son intervention, Douihi a dénoncé la politisation flagrante de ces dossiers lors du Conseil des droits de l’homme, insistant sur le fait que ce genre de manœuvres risque d’affaiblir la légitimité des revendications palestiniennes sur la scène internationale. En fusionnant les deux questions, l’Algérie s’éloigne du débat crucial sur les droits des Palestiniens et détourne l’attention de l’importance de parvenir à une solution pacifique fondée sur la justice.
Elle a également souligné que cette démarche orchestrée par l’Algérie et l’Afrique du Sud est davantage une « fuite en avant » qu’une véritable tentative de dialogue. Au moment où les reconnaissances de la souveraineté du Maroc sur le Sahara se multiplient à travers le monde, cette stratégie paraît comme un ultime effort désespéré de brouiller les cartes diplomatiques.
Il est à noter que cette réunion, censée être un espace de débat ouvert, n’a pas permis aux membres de l’audience de poser des questions ou d’intervenir, limitant ainsi les prises de parole à des intervenants soigneusement choisis pour appuyer l’agenda algérien. Cela renforce le sentiment que cette rencontre n’était pas destinée à résoudre les problèmes, mais plutôt à alimenter des discours politiques hostiles au Maroc, sans prendre en compte les véritables besoins des peuples concernés.
Cette manœuvre algérienne illustre la complexité des rapports diplomatiques dans la région, où un pays n’hésite pas à instrumentaliser des causes internationales pour des intérêts nationaux. Cependant, les efforts du Maroc, tant sur la scène internationale que nationale, pour défendre la cause palestinienne et maintenir la paix dans la région, demeurent fermement ancrés dans une approche basée sur le respect des droits, des principes de justice et de la main tendue.
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