ONU : des militants d’ONG sahraouies dénoncent le polisario
ONU : des militants d’ONG sahraouies dénoncent le polisario
Des militants d’ONG sahraouies dénoncent le polisario devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève
Lors de la 57e session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, tenue à Genève, plusieurs militants sahraouis affiliés à des ONG de défense des droits humains ont vivement dénoncé la situation dramatique des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Ces militants ont exposé devant le CDH des preuves accablantes, détaillant le détournement systématique des aides humanitaires internationales, ainsi que de graves violations des droits de l’Homme, perpétrées par le Front Polisario, avec la complicité des autorités algériennes. Ces militants ont appelé à l’ouverture d’une enquête internationale pour faire la lumière sur ces abus persistants.
Durant cette intervention, qui a eu lieu dans le cadre d’un débat interactif portant sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, les représentants des ONG sahraouies ont dépeint un tableau alarmant de la vie dans les camps de Tindouf. Ils ont dénoncé la situation de milliers de Sahraouis, retenus contre leur gré et vivant dans des conditions inhumaines, sans possibilité de quitter les camps ni de bénéficier de protections légales. Selon eux, le Polisario, soutenu et financé par l’armée algérienne, maintient ces populations dans un état de captivité, soumises à des pratiques de torture, des disparitions forcées, et diverses formes de répression physique et psychologique.
Les militants sahraouis ont mis en lumière plusieurs témoignages décrivant des actes de torture systématique utilisés pour intimider et réduire au silence ceux qui osent contester l’autorité du Polisario. Parmi les exactions dénoncées figurent également des arrestations arbitraires, des violences physiques et morales, ainsi que des disparitions forcées visant des opposants ou des jeunes militants qui tentent de diffuser des informations via les réseaux sociaux. Ces jeunes, qui osent dénoncer les abus du Polisario, sont souvent victimes de sévères répressions, risquant leur vie pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les conditions de vie intolérables dans les camps.
En outre, les militants ont soulevé la question du détournement régulier de l’aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés de Tindouf. Selon eux, cette aide, essentielle à la survie de la population, est souvent détournée par les dirigeants du Polisario et utilisée à d’autres fins, privant ainsi les habitants des camps de biens de première nécessité. Cette situation, selon les intervenants, est facilitée par l’absence de transparence et de surveillance des mécanismes de distribution, ainsi que par la complicité présumée des autorités algériennes, qui ferment les yeux sur ces détournements tout en continuant de soutenir le Polisario.
Lors de son intervention, Chibata Mrabbih Rabbou, président de l’ONG « Le Sahara pour les études et les recherches sur le développement et les droits humains », a fermement condamné ces violations des droits fondamentaux. Il a souligné qu’il est « grand temps de mettre un terme aux souffrances de milliers de personnes enlevées », vivant en totale violation de leurs droits humains. Il a insisté sur la nécessité de mobiliser la communauté internationale pour enquêter sur ces abus et garantir la justice pour les victimes.
Dans une déclaration relayée par l’agence de presse marocaine MAP (Maghreb Arabe Presse), Chibata Mrabbih Rabbou a également souligné l’importance cruciale d’attirer l’attention sur l’impunité qui règne dans les camps de Tindouf, qu’il a qualifiés de « véritable prison à ciel ouvert » en territoire algérien. Il a insisté sur le fait que les populations sahraouies vivant dans ces camps subissent une répression continue, orchestrée par le Polisario avec l’appui tacite de l’Algérie.
Tout au long de cette session du Conseil des droits de l’Homme, présidée par le Maroc et représentée par l’ambassadeur Omar Zniber, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à Genève, les militants ont mis l’accent sur la gravité de la situation dans les camps de Tindouf. Ils ont également dénoncé la passivité de la communauté internationale face à ces violations des droits de l’Homme qui perdurent depuis des décennies, exacerbées par le manque de ressources humanitaires et l’isolement des habitants des camps. Les intervenants ont réitéré leur appel à la création d’une commission d’enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et de mettre fin aux exactions commises dans ces camps.
Les militants sahraouis ont conclu en exhortant le Conseil des droits de l’Homme à agir de toute urgence pour que des mesures concrètes soient prises contre le Polisario et ses soutiens, afin de garantir la protection des droits humains dans les camps de Tindouf, notamment pour les populations les plus vulnérables, telles que les femmes et les enfants, souvent les plus durement touchés par les conditions inhumaines imposées par le Polisario. Ils ont rappelé que ces populations vivent dans une situation d’enfermement sans perspective de libération, et que seule une mobilisation internationale forte pourrait permettre de rétablir leurs droits fondamentaux.
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