Province de Tata : un bus avec 29 passagers emporté par les flots

Les pluies torrentielles accompagnées d’orages violents qui ont frappé la province de Tata, le vendredi 20 septembre, ont engendré des inondations catastrophiques, notamment avec la crue de l’oued Tata, causant de lourdes pertes humaines et des dégâts matériels considérables. Les niveaux d’eau dans la rivière Tata ont atteint des niveaux sans précédent. Les importantes précipitations ont engendré des crues de rivières et des inondations soudaines, causant des pertes en vies humaines, des disparitions, des destructions d’habitations, des effondrement de ponts et des interruptions de circulation routière. Plusieurs familles restent dans l’attente de nouvelles de leurs proches. Selon un bilan provisoire communiqué par les autorités locales, l’incident le plus tragique concerne un bus transportant 29 passagers, qui a été emporté par les eaux en crue, entraînant la mort de deux personnes, tandis que quatorze autres sont toujours portées disparues.

Des inondations d’une violence inédite
Ces intempéries d’une rare intensité ont provoqué une montée spectaculaire du niveau des cours d’eau, en particulier celui de l’oued Tata, où le débit a atteint plus de 2 300 mètres cubes par seconde. La violence des crues a submergé de nombreuses infrastructures et emporté le bus, provoquant l’accident mortel. Selon les premiers éléments fournis par les autorités, 13 passagers du bus ont pu être secourus, mais les recherches se poursuivent activement pour retrouver les personnes manquantes. Parmi les disparus, les autorités ont également signalé la disparition d’une femme résidant dans le douar Ighourten, dans la commune de Tazmirt, qui aurait été emportée par les eaux.

Le débit exceptionnel de l’oued Zguid, quant à lui, a avoisiné les 1 900 mètres cubes par seconde, accentuant la gravité de la situation dans plusieurs régions. Ces crues soudaines ont surpris de nombreux habitants et provoqué des destructions rapides et massives.

Dégâts matériels importants
Outre le bilan humain, les dégâts matériels dans la province de Tata sont considérables. De nombreuses habitations situées en zones à risque, déjà évacuées à titre préventif, ont été partiellement ou entièrement détruites. Les infrastructures routières, cruciales pour les déplacements et l’acheminement des secours, ont été particulièrement touchées, avec des routes endommagées voire totalement coupées par les eaux. La circulation sur plusieurs axes vitaux de la région a été interrompue, isolant temporairement certaines localités.

Les inondations ont également détruit des équipements essentiels, et les dommages s’étendent aux réseaux de distribution d’eau et d’électricité, qui ont subi des pannes dans plusieurs secteurs. La désorganisation des services de base complique davantage la situation pour les résidents déjà affectés par les intempéries.

Mobilisation des secours
Dès les premières heures qui ont suivi les inondations, les autorités locales ont mis en place une vaste opération de secours, mobilisant d’importants moyens humains et matériels. En étroite collaboration avec les équipes de la protection civile, les forces de l’ordre et divers intervenants locaux, un plan d’urgence a été activé pour faire face à cette situation critique.

Les efforts se concentrent actuellement sur la recherche des personnes disparues, notamment grâce à l’utilisation de drones et de moyens aériens pour survoler les zones inondées. Des équipes de plongeurs spécialisés sont également mobilisées pour explorer les zones où les eaux sont encore trop hautes ou dangereuses pour être franchies par des équipes terrestres.

Les autorités locales, en collaboration avec les services de la protection civile, s’activent pour retrouver les disparus, continuent de rétablir les réseaux de communication, avec comme priorité la réouverture des routes et la remise en état des infrastructures. Des abris temporaires ont été mis à disposition pour les personnes évacuées, et des unités mobiles de soins d’urgence ont été déployées pour apporter une assistance médicale aux blessés et aux sinistrés.

Une situation toujours critique
Les opérations de secours se poursuivent dans des conditions difficiles, les pluies ayant considérablement compliqué l’accès à certaines zones isolées de la province. Les autorités locales ont néanmoins assuré que des moyens supplémentaires seraient déployés si nécessaire pour accélérer les interventions et limiter les conséquences de cette catastrophe naturelle. Les habitants, quant à eux, restent dans une situation de grande précarité, beaucoup ayant tout perdu dans ces inondations.

Les experts météorologiques n’excluent pas la possibilité de nouvelles précipitations dans la région, ce qui pourrait compliquer davantage les efforts de secours. Des alertes ont été émises pour prévenir la population de tout nouveau risque d’inondation, et les autorités continuent de suivre de près l’évolution de la situation hydrologique dans la province.

Une coopération renforcée pour la gestion de crise
Afin de faire face à cette situation d’urgence, les autorités locales collaborent étroitement avec divers acteurs, y compris des associations humanitaires et des organismes nationaux, pour apporter une aide rapide aux victimes. Des cellules de crise ont été mises en place pour coordonner l’ensemble des interventions et assurer une prise en charge efficace des personnes sinistrées.

De plus, un plan de réhabilitation est en cours d’élaboration pour la reconstruction des infrastructures touchées. D’importants moyens humains et logistiques ont été déployés pour essayer de retrouver les personnes disparues. La priorité sera ensuite donnée à la remise en état des routes, des ponts et des habitations, ainsi qu’à la restauration des services essentiels, comme l’approvisionnement en eau potable et en électricité.

En dépit de la gravité de la situation, les autorités se disent déterminées à poursuivre les opérations jusqu’à ce que tous les disparus soient retrouvés et que les conditions de vie des habitants soient progressivement rétablies.

En bref…
La province de Tata traverse une crise majeure suite aux inondations destructrices provoquées par les pluies orageuses du 20 septembre. Les pertes humaines et les dégâts matériels sont importants, et les opérations de secours restent une priorité absolue pour les autorités. Les efforts de recherche et de réhabilitation se poursuivent dans des conditions difficiles, avec une mobilisation sans précédent des ressources humaines et logistiques pour faire face à cette catastrophe naturelle.




À lire aussi :

Maroc : le paradoxe climatique des inondations et de la sécheresse