jeudi, novembre 21, 2024
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Maroc : une ONG soutenant Israël accusée d’inciter au terrorisme

Maroc : une ONG soutenant Israël accusée d’apologie du terrorisme

Maroc : une ONG dans le viseur pour apologie du terrorisme après son soutien à Israël dans la bande de Gaza

Un groupe d’avocats affiliés au Parti libéral marocain (PLM) se prépare à engager des poursuites judiciaires contre l’association Maroc Coexistence suite à une prise de position jugée controversée concernant le conflit israélo-palestinien, et plus précisément son soutien explicite à l’armée israélienne dans ses actions à Gaza. Le collectif d’avocats argue que les déclarations faites par l’association constituent une incitation à la violence et au meurtre, ce qui pourrait être qualifié d’infraction selon la législation marocaine.

Cette affaire a débuté lorsque Maroc Coexistence a publié un communiqué le 7 octobre 2024, dans lequel elle exprimait son soutien à Israël en justifiant son intervention militaire par la nécessité de lutter contre « toute forme de haine et d’antisémitisme ». L’association a également défendu la position israélienne en affirmant que l’État hébreu mène une « lutte juste et nécessaire pour garantir la sécurité de ses citoyens », particulièrement à la suite des attaques du mouvement Hamas survenues dans les colonies situées près de Gaza. Ces propos, selon le PLM, vont à l’encontre des principes de justice et de respect des droits de l’homme, et pourraient être considérés comme un appel à la violence, notamment en raison de la situation humanitaire critique dans la bande de Gaza.

Isaac Charia, secrétaire général du PLM, a réagi vivement à ces déclarations. Il a annoncé, dans une communication publiée sur les réseaux sociaux, qu’un groupe d’avocats de son parti était en train de constituer un dossier pour déposer une plainte contre l’association Maroc Coexistence et son président, Faiçal Marjani, pour « incitation au terrorisme ». Charia a appelé « toutes les personnes honorables » à s’unir autour de cette cause, soulignant l’urgence de contrer ce qu’il perçoit comme des tentatives de division, de haine et de violence propagées sous couvert de soutien à Israël.

Dans son communiqué du 7 octobre, Faiçal Marjani, président de Maroc Coexistence, a dépeint les attaques du mouvement palestinien Hamas comme des actes de « terreur et de barbarie », se déroulant lors d’un jour sacré pour les juifs, le Shabbat, et pendant les festivités de Sim’hat Torah. Il a insisté sur le fait que ces actions ont causé une immense souffrance parmi les civils israéliens et que ces événements rappellent « les pages les plus sombres de l’Histoire », en faisant explicitement référence aux crimes nazis durant l’Holocauste. Marjani a ainsi condamné ce qu’il décrit comme des « massacres » et des « actes inhumains », affirmant que la communauté internationale devait prendre des mesures fermes pour contrer ces menaces.

L’association Maroc Coexistence a aussi affirmé que « la paix doit triompher de la haine » et a justifié les opérations militaires israéliennes comme un devoir de légitime défense. Selon l’ONG, dans le contexte du 7 octobre, Israël « a non seulement le droit, mais le devoir de se protéger et de préserver son peuple contre toute menace existentielle », tout en réaffirmant que cette démarche s’inscrit dans une quête de paix durable.

Cependant, pour les avocats du PLM, ce soutien affiché à Israël, sans mentionner les victimes palestiniennes – plus de 41.965 morts (sans compter les milliers de corps non comptabilisés qui sont encore en train de pourrir sous les décombres) tués par les bombardements israéliens (et par des snipers) depuis le 7 octobre 2023 –, constitue une prise de position partiale et dangereuse. Ils estiment que ces propos vont à l’encontre du droit international qui reconnaît la bande de Gaza comme faisant partie intégrante des Territoires palestiniens occupés. Le PLM juge que le soutien à Israël dans ce contexte, où des civils palestiniens sont continuellement victimes de bombardements, pourrait être perçu comme un encouragement à l’escalade du conflit, ce qui justifie leur recours judiciaire.

Ce conflit verbal et juridique intervient dans un contexte international tendu, marqué par des bombardements massifs sur Gaza, un territoire déjà frappé par des années de blocus. La réaction des membres du PLM reflète la sensibilité du sujet en Maroc, un pays où la cause palestinienne bénéficie historiquement d’un large soutien populaire et où toute tentative de soutien à Israël est souvent perçue comme une trahison des principes de solidarité envers les Palestiniens.

En réaction à la situation, Isaac Charia, secrétaire général du Parti Libéral Marocain (PLM), a annoncé son intention de poursuivre l’association Maroc Coexistence en justice pour « appel au meurtre et incitation au terrorisme ». Selon lui, l’expression d’une « solidarité absolue avec le gouvernement israélien dans sa guerre contre le peuple palestinien sans défense » et le « soutien à l’armée sioniste depuis le territoire marocain, favorisant ainsi des massacres et des déplacements », révèle un biais manifeste en faveur de « véritables opérations terroristes ». L’action judiciaire, selon Me Charia, repose sur le fait que « l’appel au meurtre et l’incitation au terrorisme sont considérés comme des crimes par la loi marocaine », constituant également une apologie à l’insurrection et une violation des directives fixées par le Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans son soutien à la cause palestinienne. Dans son discours, Charia fustige « une démarche sioniste manifeste » de l’association, qui chercherait à « impliquer le Maroc et son peuple dans des positions contraires à ses convictions profondes, qui soutiennent la lutte légitime pour l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods pour capitale ».

Sur le plan officiel, la position du Maroc reste inchangée, soutenant « la solution à deux États, avec un État palestinien sur les frontières de juin 1967, ayant Al-Qods Est pour capitale ». Cette position a été réaffirmée lors d’une conférence de presse du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Dans le contexte des bombardements israéliens sur Gaza et des attaques répétées contre le Liban, Bourita a exprimé le souhait que « les extrémistes des deux camps ne prennent pas en main l’agenda au Moyen-Orient », afin d’éviter que la région « ne soit prise en otage par des radicaux de tous bords ». Le chef de la diplomatie marocaine a également réitéré la condamnation ferme du Maroc « des attaques contre les écoles et les hôpitaux, ainsi que de la politique israélienne visant à affamer les Palestiniens sur leurs territoires ».

À noter que le narratif israélien du 7 octobre est un mythe










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