ComEx de la CAF : la Tunisie vassalisée par l’Algérie
ComEx de la CAF : encore une preuve de la vassalisation de la Tunisie par l’Algérie
La Tunisie a récemment renoncé, dans des circonstances peu ordinaires, à la candidature du tunisien Hussein Jenayah au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), cédant ainsi le champ libre à Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football, qui peut ainsi se présenter sans la moindre concurrence. Ce retrait de dernière minute dépasse le cadre purement sportif, car il met en lumière des enjeux politiques et diplomatiques entre la Tunisie et l’Algérie, révélant une influence algérienne de plus en plus marquée sur les décisions tunisiennes.
Contexte du retrait et influence algérienne
Quelques heures avant la clôture des candidatures, Hussein Jenayah a subitement retiré sa candidature, alors que celle-ci était déjà confirmée et prête à être déposée. Ce geste a été interprété comme un signe de soumission aux pressions algériennes, renforçant l’idée que la Tunisie est de plus en plus influencée par les décisions d’Alger. Selon des sources médiatiques algériennes qui se targuaient de cette situation, le président Abdelmadjid Tebboune aurait directement contacté le président tunisien Kaïs Saïed pour garantir le retrait de la candidature tunisienne, assurant ainsi un soutien sans opposition pour Walid Sadi au sein du Comité exécutif de la Confédération africaine de football. Ce retrait intervient dans un climat de coopération étroite entre les deux pays, où la Tunisie semble s’aligner sur les positions de l’Algérie dans plusieurs dossiers sensibles, notamment celui du Sahara occidental. Depuis l’arrivée de Kaïs Saïed au pouvoir, la Tunisie a multiplié les signes de rapprochement diplomatique envers l’Algérie, au détriment de son positionnement traditionnellement neutre dans les affaires régionales.
Concessions diplomatiques tunisiennes envers l’Algérie
La coopération entre les deux États est devenue particulièrement visible lors du vote de la résolution 2602 au Conseil de sécurité des Nations unies en octobre 2021, où la Tunisie s’est abstenue, marquant une prise de position qui a semblé pencher en faveur de l’Algérie. Cette abstention a été interprétée comme un soutien implicite à la position algérienne concernant le Sahara occidental, allant ainsi à l’encontre de la neutralité diplomatique tunisienne habituelle dans ce conflit. De plus, en août 2022, lors du Forum de coopération internationale Japon-Afrique (TICAD), la Tunisie a accueilli un représentant du groupe séparatiste Polisario (protégé, armé, financé, hébergé par l’Algérie) contre l’avis du Japon, coorganisateur de l’événement. Cette décision a suscité une forte réaction du Maroc, accentuant encore l’idée que la Tunisie privilégiait un rapprochement stratégique avec Alger.
Enjeux pour la souveraineté tunisienne
Le retrait de la candidature du tunisien Hussein Jenayah au Comité exécutif de la Confédération africaine de football illustre ainsi un mouvement plus large de la Tunisie vers une relation où elle est perçue comme soumise aux intérêts géopolitiques de l’Algérie. Cette mainmise croissante d’Alger sur Tunis inquiète certains analystes qui craignent une érosion progressive de la souveraineté tunisienne, soulignant la complexité de cette dépendance, voire de cette vassalisation, notamment en matière de sécurité et d’économie. Les répercussions de ces décisions ne sont pas uniquement politiques; elles engendrent aussi des conséquences sur l’image et la crédibilité de la Tunisie sur la scène internationale. La perception que le pays pourrait agir sous influence algérienne pose des questions quant à sa capacité à maintenir un rôle indépendant et souverain dans la région. Ainsi, le retrait de la candidature du tunisien Hussein Jenayah au Comité exécutif de la Confédération africaine de football apparaît comme un simple épisode révélateur de l’évolution des relations entre la Tunisie et l’Algérie, qui pourrait marquer un tournant pour la souveraineté tunisienne face aux ambitions stratégiques d’Alger dans le contexte régional.
Rappelons cette déclaration claire et sans ambiguïté d’Elhouari Tigharsi (économiste et député algérien) qui se confirme et qui prend tout son sens : «Disons-le en toute franchise, la Tunisie est considérée comme l’une des plus importantes wilayas algériennes».