La France va donner 2,5 millions de documents coloniaux au Maroc
La France va donner 2,5 millions de documents coloniaux au Maroc
Comme promis par le Président de la République française Emmanuel Macron lors de sa visite d’État au Maroc fin octobre, la France va donner quelques 2,5 millions de documents de la France coloniale au Maroc.
Lors de sa visite officielle, Emmanuel Macron avais promis de transmettre au Maroc 2,5 millions de documents d’archives relatifs à la période coloniale. Mais que renferment exactement ces archives ?
Ces documents traitent d’un sujet particulièrement sensible : les régions frontalières de l’empire chérifien (« notre Alsace-Lorraine » pour faire un parallèle historique).
Ils concernent en particulier une zone frontalière controversée : le Sahara occidental marocain et le Sahara oriental marocain, qui ont longtemps attisé les convoitises occidentales au XIXe siècle, notamment celles de la France et de l’Espagne.
Il est fort probable que les documents que la France a promis de restituer au Maroc révèlent des informations sur le découpage territorial opéré entre la France et l’Espagne, ainsi que sur le partage territorial de l’époque entre l’Algérie française et le Maroc avant le protectorat.
Ces documents historiques que la France s’apprête à restituer au Maroc contiendraient des preuves de la souveraineté du Maroc sur ses territoires, Sahara occidental marocain et Sahara oriental historiquement marocain. Ce processus de restitution s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris par les deux pays, comme en témoigne une première remise d’archives coloniales par la France au Maroc en septembre 2022, rappelée par Jeune Afrique.
Par le passé, les autorités françaises avaient refusé de répondre favorablement aux demandes de l’institution Archives du Maroc concernant la restitution de documents relatifs à des périodes clés de l’histoire marocaine. La directrice de cette institution, Latifa Moftaqir, devrait prochainement se rendre à Paris pour engager des discussions sur les modalités de cette nouvelle restitution de documents coloniaux, marquant une étape importante dans la coopération franco-marocaine, qui au-delà de constituer une nouvelle page, constitue un « nouveau livre », selon les termes du roi Mohammed 6.