Mohammédia : une centaine de logements inoccupés depuis 2015
Mohammédia : une centaine de logements inoccupés depuis 2015
Le bureau local de l’Alliance de la Fédération de Gauche (anciennement Fédération de la Gauche Démocratique) à Mohammédia alerte sur la situation préoccupante d’environ une centaine de logements sociaux laissés à l’abandon dans le quartier El Bradaa. Ces logements, achevés en 2015 dans le cadre d’un partenariat entre l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et la Société Anonyme Marocaine de l’Industrie du Raffinage (SAMIR), avaient pour vocation de reloger des familles vivant dans des bidonvilles de la ville. Cependant, malgré l’achèvement des travaux il y a près de huit ans, ces habitations restent inoccupées, victimes d’un enchevêtrement de blocages administratifs.
Origines et contexte du projet
L’objectif initial du projet était ambitieux : éradiquer les bidonvilles de Mohammédia (banlieue de Casablanca) en offrant des logements décents aux familles vivant dans des conditions précaires. Ce programme s’inscrivait dans une dynamique nationale portée par l’Initiative Nationale pour le Développement Humain, visant à réduire les disparités sociales et à améliorer les conditions de vie dans des zones urbaines sensibles. La SAMIR, acteur économique clé de la ville, avait apporté son soutien à cette initiative.
Problèmes rencontrés
Malgré ces ambitions louables, plusieurs obstacles retardent la mise à disposition des logements :
– Lenteurs administratives : Le processus de lotissement des terrains et d’enregistrement auprès de la conservation foncière demeure incomplet, bloquant ainsi la délivrance des titres de propriété.
– Absence de raccordement aux infrastructures essentielles : Les appartements ne sont toujours pas reliés aux réseaux d’eau potable, d’électricité et d’assainissement, rendant leur occupation impossible.
– Dégradation des bâtiments : En raison de l’abandon prolongé, les logements sont exposés aux intempéries et à l’usure, compromettant leur qualité et augmentant les coûts de réhabilitation.
Conséquences sociales et politiques
Ces retards ont des répercussions sociales considérables, notamment sur les familles qui devaient être relogées. Elles continuent de vivre dans des bidonvilles insalubres, alors même qu’une solution existe sur papier. Cette situation constitue également une perte économique et symbolique, car ces logements inutilisés aggravent la perception d’inefficacité administrative.
Revendications de l’Alliance de la Fédération de Gauche
Face à cet état de fait, le bureau local de l’Alliance de la Fédération de Gauche appelle les autorités compétentes, notamment le Wali de la région Casablanca-Settat et le Gouverneur de Mohammédia, à :
– Accélérer les démarches administratives liées à l’enregistrement foncier et au lotissement des terrains.
– Raccorder les logements aux réseaux essentiels pour permettre une occupation rapide.
– Préserver le patrimoine immobilier en effectuant les travaux nécessaires pour prévenir une détérioration supplémentaire des bâtiments.
Appel à l’action immédiate
Le parti politique insiste sur l’urgence d’agir pour distribuer ces logements aux bénéficiaires initiaux, conformément aux objectifs de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain. Il s’agit non seulement de tenir les promesses faites aux populations vulnérables, mais également de contribuer à l’effort global d’amélioration de l’habitat urbain à Mohammédia. En agissant rapidement, les autorités peuvent transformer ce projet en un succès social exemplaire et éviter que ces logements, symboles de progrès, ne deviennent les témoins d’une gestion défaillante.