France : un détenu s’évade à l’occasion d’un RDV au consulat du Maroc

Un homme de 44 ans, incarcéré à la prison de Poissy (département des Yvelines en région Île-de-France) pour des faits graves de séquestration suivie d’homicide, a réussi à s’évader vendredi 20 décembre 2024 lors d’un déplacement à Pontoise (département du Val-d’Oise en région Île-de-France). Cette évasion orchestrée a eu lieu alors que le détenu se trouvait au consulat du Maroc pour un rendez-vous administratif visant à renouveler sa carte d’identité.

Selon les premières informations confirmées par le parquet de Versailles, l’homme, qui n’était pas menotté, a profité d’un moment de liberté pendant une pause cigarette pour se précipiter vers un véhicule conduit par un complice. Ce dernier, apparemment en attente à proximité du consulat, a pris la fuite avec lui, réussissant à l’exfiltrer rapidement. Le détenu était sous escorte pénitentiaire au moment des faits, mais les circonstances de l’évasion soulèvent de nombreuses questions sur la sécurité de ce transfert et sur les procédures mises en place.

L’homme purgeait les derniers mois de sa peine de 15 ans de réclusion criminelle pour des faits de séquestration suivie d’homicide, après avoir été condamné pour son rôle dans un crime particulièrement grave. Sa fuite, à la fois préméditée et audacieuse, a déconcerté les autorités, d’autant plus qu’il s’agissait d’une situation sous haute surveillance, étant donné la nature de ses crimes. Peut-être que la surveillance s’est « relâchée » sachant que l’individu allait sortir de prison dans quelques mois après plus de 14 ans derrière les barreaux…

En réponse à cet incident, le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour «évasion en bande organisée» et «association de malfaiteurs». L’enquête a été confiée à la Brigade de répression du banditisme ainsi qu’à la police judiciaire, qui se sont immédiatement mobilisées pour tenter de retrouver le fugitif. Ces unités devront non seulement localiser le détenu, mais aussi élucider les circonstances exactes de cette évasion, en particulier en ce qui concerne la complicité impliquée, et vérifier les failles de sécurité ayant permis à ce détenu de prendre la fuite en pleine journée.

Ce genre d’incident soulève des préoccupations sur les procédures de sécurité appliquées lors des transferts de détenus, en particulier ceux considérés comme étant à haut risque. Il faudra probablement une réévaluation des protocoles de sécurité dans les futurs déplacements de prisonniers pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent. Les autorités sont également à la recherche de toute information concernant les complices impliqués dans cette évasion et la manière dont ils ont pu planifier et exécuter cette fuite avec une telle efficacité.