lundi, janvier 6, 2025
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Les sécuritaires marocains empêchent un attentat en Espagne

Les services de sécurité marocains empêchent un attentat en Espagne

L’église Santa Maria à Elche, en Espagne, a failli devenir le théâtre d’une attaque terroriste dévastatrice lors des célébrations de fin d’année. Cependant, grâce à l’intervention rapide et anticipée des forces de sécurité marocaines, un véritable carnage a été évité. Ces dernières ont fourni des renseignements cruciaux à leurs homologues espagnoles, permettant l’arrestation avant l’attentat de quatre jeunes Marocains, qui avaient prévu de semer la terreur dans l’une des principales églises d’Elche.

Les suspects, tous des mineurs âgés de 14 à 17 ans, avaient planifié de mener une opération terroriste contre l’église Santa Maria, un lieu très fréquenté pendant la période des fêtes. Ils ont été interceptés par la Guardia Civil espagnole grâce à la coopération entre les services de sécurité des deux pays. L’un des suspects a même été arrêté au sein de son lycée à Elche, où il poursuivait ses études. Selon des informations révélées par le quotidien Al Akhbar, les membres de ce groupe terroriste projetaient d’exploiter la grande affluence religieuse durant la période de Noël pour maximiser le nombre de victimes.

Les enquêteurs ont rapidement découvert que l’église Santa Maria n’était pas la seule cible de ce groupe de jeunes présumés terroristes. En effet, ces derniers avaient l’intention de mener plusieurs attaques simultanées sur la corniche méditerranéenne de la ville d’Elche, une zone fréquentée par les habitants et les touristes, particulièrement lors de la saison hivernale. Ce projet visait à frapper à la fois des lieux de culte et des zones publiques, dans l’objectif de multiplier les victimes et de créer un maximum de chaos.

Suite à l’interpellation des quatre jeunes, le juge chargé de l’affaire au pôle antiterroriste de l’Audience nationale a ordonné leur placement dans un centre spécialisé à Madrid, destiné à accueillir des individus accusés de crimes terroristes, tout en prenant en compte leur statut de mineurs.

Les lois espagnoles, bien que sévères en matière de terrorisme, offrent des peines réduites pour les jeunes délinquants. Selon la législation en vigueur, ces quatre individus risquent cinq ans de prison, avec un isolement complet pendant leur incarcération. Après leur peine initiale, ils devront également passer trois années supplémentaires dans un centre de rééducation. Le jeune de 17 ans encourt une peine plus lourde, pouvant aller jusqu’à huit ans de prison, en raison de son âge proche de la majorité.

Cette affaire soulève une problématique particulièrement complexe pour la justice espagnole : l’implication croissante de mineurs dans des actes de terrorisme. Les autorités sont confrontées à un dilemme juridique, car bien que ces jeunes aient planifié un acte terroriste d’une grande ampleur, les peines imposées risquent de ne pas refléter la gravité des faits, en raison des restrictions légales concernant les peines infligées aux mineurs.

Al Akhbar conclut en soulignant que ces affaires de radicalisation de mineurs constituent un défi majeur pour la justice espagnole. Les jeunes, malgré leur rôle dans des projets d’attentats potentiellement meurtriers, bénéficient de peines beaucoup plus légères que celles qu’encourraient des adultes dans une situation similaire, rendant la lutte contre la radicalisation des jeunes plus complexe et délicate à gérer. Cette situation met en lumière l’urgence pour les autorités de renforcer les mesures de prévention et de détection précoce du terrorisme, notamment chez les mineurs.