vendredi, février 21, 2025
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Mise en échec d’un plan terroriste au Maroc

Mise en échec d’un plan terroriste au Maroc

Les services du pôle DGSN-DGST ont, ce mercredi matin du 19 février, mis un terme à un projet terroriste de grande envergure visant le Maroc. Ce plan a été déjoué grâce à une opération coordonnée, menée sur la base d’informations de renseignement précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Selon les autorités, ce complot a été fomenté et incité directement par un haut dirigeant de l’organisation terroriste Daech, basé dans la région du Sahel.

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), soutenu par des éléments des services de renseignement, a mené cette intervention simultanée dans plusieurs villes stratégiques du Royaume : Laâyoune, Casablanca, Fès, Taounate, Tanger, Azemmour, Guercif, Oulad Teïma, et Tamesna, à proximité de Rabat. L’opération a permis l’arrestation de 12 extrémistes âgés de 18 à 40 ans, tous ayant prêté allégeance à l’organisation Daech. Ces individus étaient activement impliqués dans la préparation, la coordination et l’exécution de projets terroristes d’une grande ampleur, prévoyant des attaques particulièrement meurtrières et déstabilisatrices.

L’opération a été supervisée par des unités spéciales de la Direction générale de la surveillance du territoire, qui ont déployé un dispositif de sécurité renforcé et un protocole spécifique aux menaces terroristes graves. Des tireurs d’élite ont été positionnés sur tous les sites d’intervention afin de contrer toute tentative de résistance violente de la part des membres de la cellule. En parallèle, des équipes spécialisées, accompagnées de chiens policiers entraînés, ont été mobilisées pour mener des opérations de détection d’explosifs, de neutralisation de menaces potentielles, ainsi que de balayage des zones suspectes.

Pour assurer la sécurité des populations civiles et prévenir tout risque d’attaque, des policiers ont procédé à l’évacuation des habitants des zones proches des lieux d’intervention. De plus, des grenades assourdissantes ont été utilisées de manière préventive afin de neutraliser toute résistance violente ou tentative de fuite des suspects. Ces mesures ont permis de minimiser les risques et d’assurer une sécurité maximale pendant les perquisitions et les arrestations.

Au cours des perquisitions, effectuées à la suite de l’intervention, les autorités ont découvert des indices accablants et des matériels liés à des attaques imminentes. À Tamesna, des engins explosifs en cours d’assemblage ont été trouvés : quatre bouteilles de gaz modifiées, remplies de clous et de substances chimiques, étaient reliées à des fils électriques et à des téléphones portables servant de détonateurs à distance. Une autre charge suspecte, sous forme de cocotte-minute remplie de clous et de composants chimiques, a été retrouvée, destinée à causer des dégâts massifs en cas d’explosion.

Les perquisitions ont également permis de saisir un arsenal de matériel militaire et électronique, dont des armes blanches de différentes tailles, des répliques d’armes à feu, des supports numériques, des appareils électroniques sophistiqués, un masque de dissimulation, ainsi qu’une fresque murale arborant le logo de Daech. Des manuscrits ont aussi été découverts, détaillant avec précision les sites et installations qui faisaient partie des objectifs ciblés par la cellule terroriste.

Les informations recueillies grâce aux interrogatoires des suspects et aux éléments matériels découverts indiquent que cette cellule avait des liens directs avec un haut responsable de Daech basé dans la région du Sahel. Ce dernier, membre clé de l’organisation, était à la tête du comité des « opérations extérieures », responsable de l’internationalisation des attaques terroristes en dehors de la zone sahélo-saharienne. Il supervisait non seulement le financement des cellules terroristes, mais aussi leur soutien logistique et fournissait des documents numériques expliquant les méthodes d’exécution des attentats, incluant des guides détaillant les techniques et les cibles à viser.

Les investigations ont permis de démontrer que la cellule terroriste fonctionnait selon une organisation hiérarchique stricte. Les informations sur les projets terroristes étaient transmises uniquement à un groupe de « coordinateurs », qui relayaient les ordres aux autres membres de la cellule, soit directement, soit par des moyens indirects, comme des communications cryptées. Une autre branche de cette cellule, surnommée les « inscrits », était chargée de l’exécution des attentats, tandis qu’une troisième partie, responsable du financement, recevait des fonds directement de Daech, sans passer par les circuits bancaires traditionnels. Ce financement servait à l’achat d’armes, de matériel explosif, et à la logistique nécessaire à la mise en œuvre des attaques.

Les projets terroristes planifiés par cette cellule incluaient des attaques contre des membres des forces de l’ordre marocaines, avec des mutilations post-mortem, ainsi que des attaques ciblant des installations économiques et sécuritaires sensibles dans le pays. Les enquêteurs ont aussi découvert des plans visant des ressortissants étrangers vivant au Maroc, avec des actions ciblées contre leurs biens ou leurs lieux de travail. Par ailleurs, la cellule prévoyait également de porter atteinte à l’environnement en déclenchant des incendies volontaires dans des zones stratégiques.

L’opération menée par les services de sécurité marocains a permis de prévenir une série d’attaques de grande envergure et de neutraliser un réseau terroriste hautement structuré, opérant sous les directives directes de Daech, et évité un carnage à grande échelle au Maroc. Les investigations continuent pour démanteler totalement les réseaux associés à cette cellule et prévenir d’autres menaces potentielles.