France: une famille marocaine a tenu secret un drame survenu en 1987
France: une famille marocaine a caché un drame pendant trois décennies
Le procureur de la République de Blois confirme l’information du journal Aujourd’hui en France : la mère de l’enfant martyre de l’A 10 est sortie de prison en juin 2020 pour raison de santé, elle est assignée à résidence sous surveillance électronique.
La mère de la petite Inass, appelée « l’enfant martyre de l’A10 », est sortie de prison en juin dernier, indique Frédéric Chevallier, procureur de la République de Blois, interrogé par France Bleu Orléans et confirmant une information publiée mardi par le journal Le Parisien / Aujourd’hui en France.
En août 1987, le corps d’une fillette victime de maltraitances avait été retrouvé dans un fossé au bord de l’autoroute à Suèvres, dans le Loir-et-Cher. Pendant des années, les enquêteurs tenteront de trouver l’identité de cette enfant martyre et y parviendront trente-et-un an plus tard, grâce à l’ADN.
On découvre qu’elle s’appelle Inass, qu’elle avait quatre ans au moment de sa mort et a subi des violences pendant sa (très) courte vie. Ses parents, identifiés, sont interpellés en 2018, mis en examen pour meurtre, violences habituelles sur mineur de 15 ans et recel de cadavre, et placés en détention provisoire.
En juin 2019, le père, âgé de 66 ans, qui se dit innocent et rejette la responsabilité sur son ex épouse, sort de prison. L’homme reconnaît « seulement » avoir abandonné le corps de la fillette au bord de l’A 10.
On apprend donc désormais que son ancienne compagne, Halima El Bakhti, âgée de 66 ans aujourd’hui, qui nie avoir tué sa fille, a elle aussi quitté la prison en juin dernier : « ce n’est pas une libération », précise le procureur de Blois, « mais une assignation à résidence avec surveillance électronique (ARSE), liée à son état de santé et la capacité de l’un de ses fils de l’héberger chez lui ».
Cette décision a été prise par le juge des libertés et de la détention, précise Frédéric Chevallier, juste après le confinement dû à l’épidémie de Covid-19. L’instruction se poursuit dans cette affaire de l’enfant martyre de l’A10, le procureur de la République de Blois affirmant qu’elle devrait être close avant la fin de l’année.