mardi, novembre 26, 2024
InternationalNationalPolitique

Fermeture des frontières avec le Maroc: les explications de l'Espagne

Fermeture des frontières avec le Maroc: les explications de la diplomatie espagnole




Le Bulletin officiel de l’Etat espagnol publié hier, samedi 29 août, laissait croire que seuls les ressortissants de 11 pays extra-européens étaient désormais autorisés à entrer dans l’espace aérien et maritime de ce pays, à l’exclusion du Maroc. Voici le vrai du faux.




Le gouvernement espagnol aurait exclu le Maroc de la liste réduite des pays tiers auxquels L’UE a ouvert sa frontière extérieure en juillet, limité à 11 pays. À lire une mesure publiée dans le Bulletin officiel de l’Etat espagnol, publié hier, samedi 29 août, et signée du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, d’aucuns ont craint une fermeture pure est simple de l’espace aérien et maritime du voisin du nord au Maroc.
Renseignement pris, il n’en est rien. La mesure annoncée n’est autre qu’une mise à jour de la décision, plus globale, prise à l’échelle de l’Union Européenne.




Elle limite l’accès à ses frontières à l’Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie, l’Uruguay et la Chine. S’agissant du Maroc, une source diplomatique espagnole certifie que l’Espagne n’a pas fermé son espace aérien avec le Maroc.
Les vols spéciaux de Royal Air Maroc et Air Arabia sont maintenus et continuent de relier les deux pays pour les Marocains résidant en Europe, les étudiants marocains poursuivant leurs études en Espagne et les ressortissants espagnols établis au Maroc.




Les lignes maritimes entre Algeciras et Tanger Med continuent également leurs dessertes. À ce titre, un départ de bateau est prévu le 4 septembre prochain à partir d’Algeciras pour les passagers espagnols et les résidents marocains en Espagne.
C’est l’Union européenne, et non l’Espagne, qui a placé le Maroc sur la liste des pays aux frontières fermées avec le vieux continent. Cette décision est basée sur le principe de la réciprocité, la circulaire du ministre espagnol de l’Intérieur, qui n’a fait qu’apposer sa signature, n’est, en fait, qu’un acte d’actualisation de la décision européenne.