Les essais du vaccin anti-covid chinois débutent la semaine prochaine au Maroc
Les essais cliniques du vaccin anti-covid chinois débuteront dès la semaine prochaine au Maroc
Les essais cliniques du vaccin anti-covid chinois débuteront dès la semaine prochaine au Maroc, et concerneront 600 volontaires. Le virologue Moulay Mustapha Naji souligne que cette étape est importante car elle permet de s’assurer de la sécurité et de l’efficacité de ce vaccin.
Le Maroc et la Chine ont conclu jeudi dernier un accord de coopération qui va permettre au royaume de disposer d’un vaccin contre la covid-19 dans les plus brefs délais.
Selon le ministre de la Santé, ce vaccin est prometteur puisqu’il a été validé par plusieurs pays.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 4 septembre, qu’il est probable que le Maroc puisse produire ce vaccin très prochainement si les essais cliniques s’avèrent probants, d’après le ministre.
D’ailleurs, les premiers tests sur des volontaires marocains vont commencer dès la semaine prochaine avec l’application de mesures juridiques strictes en vigueur dans ce domaine.
Le professeur Moulay Mustapha Naji, directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, souligne que le vaccin chinois a atteint la phase trois dans les essais cliniques.
C’est une étape importante, ajoute-t-il, dans la mesure où elle permet de s’assurer de la sécurité et de l’efficacité du vaccin à travers l’inoculation de milliers de personnes.
À ce stade, poursuit le même intervenant, les scientifiques peuvent recueillir des résultats précis sur le taux, la durée d’efficacité et la capacité du vaccin à immuniser des personnes d’origine et de nationalité différente.
Ce faisant, poursuit le virologue, les essais cliniques au Maroc ne concerneront que 600 personnes.
Ils se dérouleront dans le Centre hospitalier universitaire d’Ibn Rochd, l’hôpital Ibn Sina et l’hôpital militaire de Rabat.
Dans l’entretien accordé au quotidien Al Ahdath Al Maghribia, le professeur Naji explique qu’il existe toujours des craintes quant aux effets secondaires d’un nouveau vaccin, comme pour les médicaments.
Mais, précise-t-il, tout se passe généralement bien quand les recherches et les essais dans le laboratoire ainsi que la phase I et II donnent des résultats convaincants pour passer à la troisième étape.
Celle qui a été validée au Maroc. Autant dire, poursuit-il, qu’il n’y a aucune crainte quand on utilise les techniques classiques pour fabriquer un vaccin. Le problème, souligne le professeur, peut se poser si les fabricants ont recours à une nouvelle technique.
Surtout une technique dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants. Aussi, ajoute-il, il est très important de connaître le processus de développement de ce vaccin par les Chinois.
Il faut rappeler que les volontaires marocains seront soumis à des examens médicaux visant à savoir s’ils souffrent de maladies chroniques ou s’ils ont déjà été infectés par le nouveau coronavirus.
Sans être hospitalisés, ils seront néanmoins sous surveillance stricte avec des visites répétées au centre de recherches où ils subiront, à plusieurs reprises, des analyses de sang.
Les essais commencent à faire leurs effets dès le quinzième jour mais les chercheurs se sont fixés une période d’un mois et demi avant de pouvoir se prononcer sur le résultat final.