vendredi, novembre 22, 2024
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Tariq Ramadan confronté à son accusatrice suisse à Paris

Tariq Ramadan confronté à son accusatrice suisse à Paris




L’islamologue suisse Tariq Ramadan est confronté ce mercredi, au tribunal de Paris, à son accusatrice suisse surnommée « Brigitte » dans les médias. Le contrôle judiciaire strict qui lui est imposé l’empêchant de sortir de l’Hexagone pour être interrogé après la plainte pour viol déposée à Genève en avril 2018 a contraint la Justice helvète (procureur de Genève) à ce déplacement dans la capitale française pour une seconde audition dans le cadre de cette affaire.




En effet, il avait été interrogé pour la première fois en juillet dans une procédure parallèle aux investigations françaises, en présence du magistrat helvète (procureur de Genève) relevant de l’affaire. La plaignante suisse, avait déposé plainte contre Tariq Ramadan, pour viol à Genève le 13 avril 2018 une décennie après les faits qu’elle lui reproche.
« Brigitte » a rapporté avoir été violée et séquestrée par Tariq Ramadan lors d’une rencontre dans un hôtel de Genève le 28 octobre 2008.
Depuis février 2018, Tariq Ramadan (58 ans) est déjà mis en examen en France pour des viols sur quatre femmes qu’il conteste, et est confronté donc ce mercredi à son accusatrice suisse (54 ans) au tribunal judiciaire de Paris.




L’audience prévue pour 8h GMT (10h locales) n’a finalement pu débuter vers 13H (11H00 GMT), selon les avocats des deux parties en présence.
En effet, un important dégât des eaux constaté en début de matinée au 19e étage du nouveau tribunal, inauguré en 2018 dans le nord-ouest de Paris, a entraîné l’évacuation des bureaux des juges d’instruction.
Selon un membre de son entourage il avait reconnu l’existence de ce rendez-vous, mais a nié toute relation sexuelle. Il s’agit de la cinquième victime présumée de Tariq Ramadan, contre lequel sept femmes au total ont déposé plainte, en France, en Suisse et aux États-Unis.




L’instruction genevoise a été ouverte le 7 septembre 2018, suivie d’une demande d’entraide internationale adressée par le parquet genevois aux autorités françaises.
Laquelle a abouti, deux ans après, à une première audition à Paris le 16 juillet dernier, puis à la confrontation de ce jour.
Pour la seconde fois en quelques jours, Tariq Ramadan sillonnera les allées du Palais de justice de Paris après s’être défendu d’avoir enfreint la loi sur la liberté de la presse en diffusant « des renseignements concernant l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelle » sans son accord écrit dans son livre Devoir de vérité (Ed. du Châtelet).




Une amende de 8000 euros (dont 4000 avec sursis) a été alors requise contre lui et le jugement sera rendu le 6 novembre.
Le fait que Tariq Ramadan, citoyen helvétique, réponde, en France, des accusations portées contre lui en Suisse vient du fait qu’il demeure sous le coup d’un contrôle judiciaire strict et d’une interdiction de sortie du territoire, assortie de la remise de son passeport aux autorités françaises et d’une caution de 300 000 euros.
Pour l’heure, les juges d’instruction chargés du volet français du dossier n’ont toujours pas bouclé leur instruction. Du résultat de leur enquête dépendra l’éventuel renvoi de l’islamologue en procès pour viol devant la cour d’assises helvète (Genève).