vendredi, novembre 22, 2024
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Belgique: à Anvers, la mafia marocaine "Mocro-Maffia" règne en maître

Belgique: à Anvers, la mafia marocaine règne en maître




Les règlements de compte sur fond de trafic de drogue, les attaques à la grenade ont repris de plus belle dans certains quartiers d’Anvers. « Mocro-Maffia », la mafia belge et néerlandaise d’origine marocaine est tout simplement de retour.




Des incidents sont survenus dans les communes de Deurne et Borgerhout. La cible ? Des habitations. Cette recrudescence est liée au trafic de drogue, particulièrement sous tension à cause de la pandémie, estime Moustique. Un problème qui dure depuis plusieurs années.
Pour mieux faire comprendre le problème, le média revient sur sa rencontre avec le journaliste de la VRT, Stefaan Meerbergen, qui a réalisé un film documentaire sur (Drugsmaffia in Antwerpen – Het sociale drama achter de coke) en 2018. Ce trafic est aux mains de la mafia belge et néerlandaise.




Elle est d’origine marocaine et les barons vivent à Dubaï, indique-t-on. Le trafic leur rapporte gros. « Ils investissent cet argent noir en bâtissant des kilomètres de côte marocaine entre Tanger et Nador. À Anvers, ils rachètent des appartements, des cafés, des bars à chicha et même des crèches… On les soupçonne de se payer des rues entières », explique-t-on.
Considérée comme la pire organisation criminelle européenne, la « Mocro-Maffia » a élargi son influence sur la ville. « Dans certaines rues, tout le monde a un frère, un oncle ou un cousin impliqué dans le milieu.




Le trafic de drogues s’est complètement normalisé. Les jeunes sèchent les cours et arrêtent le sport pour commencer à dealer. Les mères sont désemparées, des familles sont détruites », raconte-t-on. Les jeunes de milieux défavorisés perçoivent des salaires de rêve de la part des trafiquants de drogue.
4 000 à 6 000 euros par mois pour les petites mains, 20 000 pour les dealers, 50 000 euros pour un docker. « Le port d’Anvers capitalise à lui seul 20 à 25 % des importations européennes de cocaïne », explique le journaliste anversois Joris Van der Aa, le meilleur expert en la matière.