PLF 2021: Priorité aux secteurs de la santé et l’éducation au Maroc
PLF 2021: Priorité aux secteurs de la santé et l’éducation au royaume du Maroc
Le projet de loi de Finances (PLF) 2021 vise à accorder une priorité aux secteurs de la santé et de l’éducation, en leur affectant un budget additionnel de 5 milliards de dirhams (MMDH), a annoncé, à Rabat, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.
Lors de son intervention devant la commission des Finances et du développement économique à la Chambre des représentants, M. Benchaâboun a souligné que l’élaboration du PLF 2021 porte sur un ensemble d’enjeux, faisant savoir que 5.500 postes budgétaires seront réservés au secteur de la santé, en augmentation de 1.500 postes par rapport à 2020, alors que 17.000 postes seront accordés au secteur de l’éducation (+2.000 postes).
M. Benchaâboun a fait également état d’une augmentation des dépenses de matériel de 717 millions de dirhams (MDH) et de 3 milliards de dirhams (MMDH) au profit respectivement des budgets des départements de la santé et de l’éducation.
Il a ajouté que les dépenses d’investissement seront revues à la hausse de 850 millions de dirhams pour le secteur de la santé et 528 millions de dirhams pour celui de l’éducation.
Concernant les contraintes et les défis liés à la préparation du PLF 2021, le ministre a évoqué certaines charges incompressibles, se traduisant par une hausse de 8,5 milliards de dirhams au titre de la masse salariale (impact du dialogue social, régularisation des promotions..), une hausse de 1,5 milliards de dirhams au titre de l’organisation des élections, une hausse de 2 milliards de dirhams au titre des charges de la compensation et de 1,6 milliard de dirhams au profit des régions.
Ceci dans le cadre la mise en œuvre de la régionalisation avancée. “Si l’on tient compte de toutes ces données, il y aura un total de 13,6 milliards de dirhams sous forme de charges additionnelles”, a fait remarquer le ministre.
Au delà de ces charges incompressibles, le ministre a estimé que l’année 2021 connaitrait un repli de 20 à 25 milliards de dirhams des recettes fiscales sur fond de répercussions de la crise, soulignant que ces contraintes impliquent la prise de mesures à même de garantir la soutenabilité des équilibres financiers et d’assurer les marges nécessaires au lancement des réformes structurelles pour la relance post-crise.
S’agissant de la restructuration des Établissements et Entreprises Publics (EEP), M. Benchaâboun a mis en avant la création d’une agence nationale pour la gestion stratégique des participations de l’État et le suivi de la performance des établissements publics pour consolider le rôle de l’Etat en tant qu’actionnaire, renforcer la bonne gouvernance au niveau des EEP, garantir la gestion stratégique des participations de l’Etat et suivre l’efficacité opérationnelle des établissements publics.
Et de préciser, dans ce sens, la nécessité d’explorer des ressources additionnelles à travers une gestion active des domaines de l’État et le recours à des mécanismes innovants de financement et à des partenariats public-privé.