Affaire Naïma: un rituel sacrificiel pour trouver un trésor
Affaire Naïma: les accusés déférés devant le parquet de Ouarzazate
Les deux suspects accusés d’avoir assassiné la petite Naima l’auraient tuée sur le lieu où ils cherchaient un trésor. L’enquête préliminaire a dévoilé que les prévenus auraient gardé son corps pendant plusieurs jours, avant de l’abandonner dans une zone difficile d’accès, à Zagora.
Plusieurs détails commencent à filtrer sur l’affaire de l’assassinat de la petite Naïma, dont le corps découpé a été découvert dans une zone éloignée, dans la province de Zagora, un mois après sa disparition.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 6 octobre, que deux individus suspectés d’être impliqués dans ce crime atroce ont été déférés, dimanche, devant le parquet de Ouarzazate.
Il s’agit d’un sexagénaire qui a été délivré par la gendarmerie de Khénifra et d’un fkih originaire de la même région que la victime.
L’enquête préliminaire a permis de rassembler les indices qui auraient poussé les deux prévenus à enlever, assassiner et découper le corps de la victime.
L’hypothèse la plus plausible demeure le recours aux rituels sacrificiels auxquels s’adonnent les charlatans criminels à la recherche de trésors, en faisant offrande du sang de leurs victimes.
La fillette aurait été choisie parce qu’elle souffrait d’une sorte de strabisme et portait un signe particulier sur la paume de la main droite.
Autant de signes que les charlatans recherchent chez leurs victimes. Le fkih, qui habite dans un douar situé à quelques encablures de la maison de la victime, est connu par son obsession pour la «chasse aux trésors».
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les investigations s’orientent vers la recherche d’autres complices des accusés, en dehors de la région.
Les enquêteurs seraient arrivés à localiser le lieu où les deux suspects pensaient trouver un trésor et où ils auraient assassiné la petite Naïma.
Les deux accusés auraient, par la suite, transporté son corps vers une zone éloignée et difficile d’accès qui se trouve à deux kilomètres du douar où habitent les parents de la victime.
Ces derniers ont confirmé que leur fille avait effectivement des signes distinctifs que cherchent souvent les charlatans à la recherche d’un trésor fictif.
Il faut rappeler qu’après la disparition de la victime, les autorités locales et les parents de l’enfant l’avaient cherchée sur le lieu où son corps a été retrouvé ultérieurement. Ce jour-là, il ne s’y trouvait pas, ce qui signifie que les auteurs de ce crime abominable ont déposé son corps dans cette zone plusieurs semaines après leur crime.