France: la ville d'Angers s'oppose à la cession au Maroc d'une mosquée
France: la ville d’Angers s’oppose à la cession au Maroc d’une mosquée, voici pourquoi
Le conseil municipal d’Angers, dans l’ouest de la France, s’est opposé à la cession au Royaume du Maroc d’une mosquée en construction, comme le souhaitait le propriétaire du terrain pour pouvoir financer la fin des travaux, a-t-on appris hier, lundi 26 octobre 2020, de sources concordantes.
La grande mosquée d’Angers, dont la capacité d’accueil prévue est de près de 2.500 fidèles, est en construction depuis 2014 dans un quartier du nord de la ville.
Le terrain avait été vendu en 2011 à l’Association des musulmans d’Angers (AMA), dont les membres sont dans leur majorité Marocains, par une société d’économie mixte, présidée par le maire d’Angers Christophe Béchu.
L’AMA a voté, à la fin du mois de septembre dernier, la cession à titre gracieux de ce terrain au ministère des Habous et des Affaires islamiques du Maroc.
Dans une délibération consultée par l’AFP, le conseil municipal d’Angers s’est prononcé hier, lundi 26 octobre 2020, contre cette cession.
Ceci au motif que le contrat de vente du terrain s’oppose à une revente des biens par l’acquéreur avant la fin des travaux, sauf autorisation expresse de l’aménageur.
« La cession de la future mosquée à un pays étranger ne correspond pas à la neutralité souhaitée pour la réalisation et le fonctionnement futur d’un tel équipement », indique cette délibération.
Le texte affirme cependant que le conseil municipal est « attaché au libre exercice des cultes, et respectueux du souhait de la communauté musulmane de disposer d’un lieu de culte digne permettant aux croyants de pratiquer leur religion ».
Selon une source proche de la mairie, les acquéreurs ne disposent pas des financements nécessaires à l’achèvement de la construction de l’édifice.
« 2,5 millions ont été collectés et il manquerait encore 4,5 millions d’euros », a précisé cette source à l’AFP, soulignant que la communauté musulmane angevine est « elle-même divisée sur cette cession au Maroc ».