vendredi, novembre 22, 2024
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Les Marocains redoutent un reconfinement généralisé

Un reconfinement serait désastreux pour l’économie marocaine




Face à la hausse des contaminations à la Covid-19, les Marocains redoutent un reconfinement généralisé. À l’instar de plusieurs économistes, d’Amine Nejjar, vice-président de l’Alliance des économistes istiqlaliens a appelé à la prudence avant toute décision qui pourrait s’avérer regrettable.




Un reconfinement serait-il profitable aux Marocains, au moment où le royaume se bat pour une relance économique ? C’est la question que murmurent les citoyens qui gardent encore à l’esprit, le triste souvenir de trois mois de confinement. Cependant aujourd’hui, loin de s’améliorer, la situation se complique.
En réalité, la deuxième vague de recrudescence de la pandémie du coronavirus qui a déjà fait franchir au royaume la barre des 200 000 cas de contaminations semble échapper au contrôle des autorités, fait observer La Map, ajoutant que la hausse de la mortalité a amené le pays à enregistrer 3762 cas au total. Face à ce tableau inquiétant, la question de reconfinement se pose avec acuité.




Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un webinaire intitulé « Faut-il confiner à nouveau ? ». À cet effet, Amine Nejjar, vice-président de l’Alliance des économistes istiqlaliens a appelé à une décision «  mûrement réfléchie  » quant aux conséquences futures d’un potentiel « reconfinement », que ce soit au niveau sanitaire, médical, social ou économique.
Pour ce cadre de l’Istiqal, si le Maroc se retrouve dans une telle situation aujourd’hui, c’est parce que le déconfinement n’a pas été mené de manière optimale. «  Le contrôle strict des mesures sanitaires est important aujourd’hui pour minimiser les dégâts  », a-t-il insisté.




Au lieu d’aller vite à un reconfinement total, Amine Nejjar recommande de poursuivre les efforts de sensibilisation de la nécessité du respect des gestes barrières qui devraient être menés par les partis politiques, les syndicats et organisations professionnelles, les associations et acteurs de la société civile, avec l’appui des autorités locales.
« Si on opte pour un reconfinement total, il faut réfléchir aux conséquences dramatiques de cette décision pour les gens qui travaillent dans le secteur de l’informel et qui ne vivent que du revenu quotidien », a souligné Amine Nejjar, indiquant que «  l’État n’a plus les moyens de les soutenir financièrement ».