Le Maroc s'apprête à produire l'hydrogène vert
Le Royaume du Maroc s’apprête à produire l’hydrogène vert
L’hydrogène vert a une place de choix dans la production marocaine d’énergie. Une usine de démonstration verra bientôt le jour, en collaboration avec un institut allemand.
« L’hydrogène n’est pas encore pleinement exploité, mais il peut être un des accélérateurs importants de la décarbonisation de l’économie nationale ».
Le constat est dressé par Mohamed Benyahya, secrétaire général du département de l’environnement au ministère de l’Energie.
Lors du Sommet virtuel Power2X organisé cette semaine par l’IRESEN en collaboration avec l’Université Polytechnique Mohammed VI, l’expert a détaillé les défis technologiques de l’hydrogène vert.
D’après lui, l’hydrogène vert a une place de choix dans le cadre de la Stratégie de développement bas-carbone 2050.
« On s’attend à ce que la part de l’industrie dans la production de l’énergie verte se développera de manière exponentielle entre 2020 et 2030, et au-delà.
C’est là où l’hydrogène contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre », poursuit-il dans une déclaration.
Par industrie, le secrétaire généra entend les phosphates, notamment l’ammoniac vert pour la production des engrais et du ciment.
Ces derniers permettront de réduire jusqu’à 26% des émissions de gaz à effet de serre. La production d’électricité représentera, elle, 30% des efforts de cette réduction à l’horizon 2050.
L’hydrogène permet également l’amélioration de la qualité de l’air pour remédier aux pertes entraînées par la dégradation de l’atmosphère.
Le Maroc et l’Allemagne fédérale ont signé un mémorandum d’entente pour promouvoir les technologies Power2X dans le Royaume et y construire la première unité de production d’hydrogène vert en Afrique.
En tant que partenaire de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen), l’institut Fraunhofer contribue à ce partenariat à travers plusieurs instituts qui participent actuellement au projet Green Ammonia.
Son but: élaborer de nouvelles solutions et technologies afin de produire de l’ammoniac vert, destiné à servir comme matière première dans l’industrie des fertilisants.
Ainsi, l’institut allemand construit actuellement une usine pilote pour produire l’ammoniac vert en partenariat avec OCP Group et la plateforme Green Energy Park de l’Iresen.
Dotée d’une capacité de 4 tonnes par jour, cette usine ambitionne d’effectuer des tests techniques et économiques sur deux technologies d’électrolyse et de synthèse d’ammoniac.
Objectif: permettre à OCP Group de répondre à une partie de sa demande en ammoniac, qui entre dans le processus de fabrication de plusieurs fertilisants.