vendredi, novembre 22, 2024
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La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a dressé son bilan pour l’année 2020

Bilan de la DGSN en 2020: un taux de résolution des affaires criminelles de 96%




La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a dressé son bilan pour l’année 2020. Des performances inédites, à tous les niveaux.




Un bilan exceptionnel, pour une année inhabituelle, marquée par la pandémie du Covid-19. Lors de cette année 2020, les hommes de Abdellatif Hammouchi ont frappé fort contre la criminalité visant les biens et les personnes.
Ainsi, la DGSN affirme avoir traité un total de 851.343 affaires, soit 33% de plus par rapport à 2019.
Cette augmentation, affirme la DGSN, s’explique par les opérations menées en relation avec les violations de l’état d’urgence sanitaire, la diffusion de fake news, la commercialisation de masques contrefaits, le commerce illégal des gels hydroalcooliques et les délits liés aux nouvelles technologies.




Fait inédit par rapport aux années précédentes, le taux de résolution des affaires traitées par la police a été de l’ordre de 96%.
Cela s’explique par la précieuse collaboration de la police scientifique et technique, les opérations menées sur le terrain pour interpeller les individus recherchés, et le renforcement des structures policières chargées de la répression du crime (unités mobiles de police secours, Brigades anti-gangs -BAG, etc.).
D’ailleurs, cette stratégie a permis d’écrouer 117.494 personnes recherchées et de déboucher sur une régression du nombre des victimes de 14%.




Pas de quartier avec les gangs et les terroristes
Pour accompagner l’évolution de la criminalité, mais aussi pour faire face à la menace terroriste, la DGSN a persévéré dans le renforcement de ses moyens, aussi bien matériels qu’humains. Notons, à titre d’exemple, que cinq Brigades régionales d’artificiers ont été créées à Rabat, Casablanca, Agadir, Tanger et Marrakech.
Ces brigades sont dotées de moyens sophistiqués (dont des robots) pour désamorcer toutes sortes d’engins explosifs. De même, la DGSN s’est dotée de cinq nouvelle Brigades anti-gangs (BAG) à Casablanca, Kénitra, Tanger, Oujda et Agadir.
Le travail effectué par ces brigades est soutenu par un impressionnant arsenal, dont les laboratoires régionaux d’analyses des traces numériques, le dernier en date ayant ouvert à Tétouan. Pour la police de proximité, la DGSN annonce avoir crée 14 nouvelles structures en 2020.




Des réseaux et des faussaires
En 2020, les services de la DGSN ont arrêté 779 individus liés à 469 réseaux criminels spécialisés dans les vols avec violence. De même, 466 personnes ont été arrêtées pour leur appartenance à 123 réseaux spécialisés dans l’immigration clandestine et la traite d’êtres humains.
Ces opérations ont aussi permis l’interpellation de 9.179 candidats à l’immigration clandestine, dont 6.161étrangers, et la saisie de 663 titres de voyages ou documents d’identité falsifiés. L’autre record à mettre sur le compte de la DGSN est lié à la lutte contre le trafic de drogue.
Le nombre des personnes arrêtées dans ce sens a baissé de 23% (97.564 individus interpellés). Quant aux opérations de saisies, celles-ci ont connu une baisse des plus drastiques pour certaines drogues.




-75% pour la cocaïne (un peu plus de 132 kilogrammes) et -66% pour les comprimés psychotropes (476.923). Les saisies de haschich ont, en revanche, augmenté de 37 tonnes (217,3 tonnes). L’intervention de la DGSN contre les réseaux de trafic de drogues a débouché sur l’arrestation de 97.564 individus (-23%).
Pour les autres catégories de crimes, les services de la PJ relevant de la DGSN ont déféré 21 individus devant les Parquets compétents. 300 autres personnes l’ont été pour des faits de sextorsion, ayant visé 458 victimes dont 107 ressortissants étrangers.
En outre, 231 personnes ont été arrêtées pour détournement ou dilapidation de deniers publics et la DGSN a traité 250 affaires de fausse monnaie.




… Et des récalcitrants
En relation avec les violations de l’état d’urgence sanitaire, les services de la DGSN ont établi près d’un million de contraventions (968.967) et soumis 196.972 individus à une enquête judiciaire.
La DGSN a aussi saisi 408.705 masques de protection, des faux ou des masques non conformes. Ces opérations se sont accompagnées de l’arrestation de 284 personnes qui en fabriquaient. Au total, 28 personnes ont été arrêtées pour la commercialisation de gels hydro-alcooliques nocifs à la santé.
Lors de sa contribution pour imposer le respect de l’état d’urgence sanitaire, la DGSN a mobilisé 15.658 de ses fonctionnaires, travaillant 24H/24 et 7J/7 avec l’appui de 2.980 unités mobiles, fortes de 11.360 fonctionnaires.




Des promotions et des sanctions
Les effectifs de la DGSN se chiffrent actuellement à 74.520 fonctionnaires, dont 4.884 femmes. Ces effectifs ont été renforcés par le recrutement (sur concours) de 7.947 éléments de divers grades, avec une ouverture voulue sur de nouvelles compétences scientifiques et académiques.
Pour les promotions, la DGSN examine actuellement les dossiers de 22.505 fonctionnaires, et la priorité sera donnée aux grades inférieurs et moyens. Les services de Hammouchi ont aussi répondu favorablement à 3.038 demandes de mutations, dont 1.182 demandes pour des raisons sociales ou sanitaires.
En 2020, la DGSN a pris des sanctions contre 1.010 de ses fonctionnaires pour divers motifs et ce, après l’examen de 5.017 dossiers. Des procédures qui se sont traduites, entre autres, par le renvoi de 102 fonctionnaires.