Encore des actes scandaleux de cliques privées
Encore des actes scandaleux de cliques privées
Après la polémique suscitée autour des chèques exigés par des cliniques privées pour accueillir le patient, la question de la confiscation des cartes d’identité nationale et des passeports crée l’indignation.
Les cliniques privées persistent et signent. En effet, les dépassements tarifaires appliqués par certaines cliniques et leurs manœuvres pour plumer les familles des patients ont été de nouveau remis sur le devant de la scène, au Parlement.
Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 31 décembre, c’est le groupe du parti de la Justice et du développement (PJD) à la deuxième Chambre qui a soulevé la question.
Il a fait savoir qu’après la polémique suscitée par les chèques exigés par des cliniques privées avant d’accueillir le patient, d’autres modes opératoires ont été mis en place puisqu’il s’agit, à présent, de garder et de confisquer les cartes d’identité nationale et les passeports des patients.
De même, les conseillers de la deuxième Chambre ont interpellé le ministre de la santé, Khalid Aït Taleb.
Il a été interpellé au sujet des dépassements tarifaires. Ils ont fait savoir que les cliniques avaient saisi l’opportunité de la pandémie pour facturer la nuit à hauteur de 6.000 à 15.000 dirhams.
Ainsi, la période du traitement est sanctionnée par un montant qui atteint les 150.000 dirhams.
Ces comportements inhumains et irresponsables sont intervenus après le scandale qui a éclaté dernièrement, lorsque cinq célèbres cliniques ont été impliquées dans le vol de médicaments d’hôpitaux publics, a fait remarquer le groupe du PJD.
En réponse à cette question portant sur «les dépassements tarifaires des cliniques privées», Aït Taleb relève que ces établissements de santé privés inspectés sont répartis entre les différentes régions du Royaume, notant que cette opération a été l’occasion de s’arrêter sur les dépassements des tarifs nationaux de référence (TNR).
Et de préciser que les opérations d’inspection et de contrôle menées par les services de l’inspection générale de la santé ont concerné 56 cliniques, dont huit prennent en charge les malades de la Covid-19.
Ces opérations d’inspection, qui ont touché plusieurs cliniques dont certaines avaient fait l’objet de plaintes, ont révélé des dépassements des tarifs nationaux de référence (TNR).
Après examen de ces dossiers par les experts de la commission permanente de suivi de l’agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), affirme le ministre, il a été décidé de restituer les sommes d’argent indument perçues.
De même, il a été décidé de suspendre provisoirement du mode tiers payant trois cliniques privées. Par ailleurs, le ministre a annoncé que son département versera incessamment une prime Covid au profit des professionnels de la santé.