mercredi, octobre 30, 2024
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Pandémie du covid-19: des risques d’amplification de la corruption au Maroc

La pandémie du nouveau coronavirus présente des risques d’amplification de la corruption au Royaume du Maroc




L’INPPLC compte se pencher sur les nouvelles formes de corruption engendrées par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. Pour son président, Mohammed Bachir Rachdi, la pandémie Covid-19 «présente des risques d’amplification de la corruption sous ses formes connues, et d’en générer de nouvelles».




Alors que le Maroc célèbre, ce 6 janvier, la Journée nationale de la lutte contre la corruption, l’Instance nationale pour la probité, la prévention et la lutte contre la corruption (INPPLC) a publié sa première «Lettre de la Probité», qui vise à faire un arrêt sur la situation de la corruption et son développement au Maroc.
Mohammed Bachir Rachdi, président de l’INPPLC a reconnu que sur le plan national, le chantier de la réforme rencontre des «contraintes et les résistances au changement». «Ce contexte déjà difficile, s’est vu aggravé par les conséquences de la crise sanitaire Covid19, doublée d’une crise économique des plus lourdes qu’a connues le monde depuis un siècle, avec des répercussions encore plus importantes sur le plan social», ajoute-t-il.




Tout en estimant que «cette crise n’est pas de nature à améliorer les choses», Mohammed Bachir Rachdi a regretté que la pandémie «présente des risques d’amplification de la corruption sous ses formes connues, et d’en générer de nouvelles».
Pour lui, «le Royaume du Maroc se trouve aujourd’hui plus que jamais face à de grands défis» et «se doit d’opérer les inflexions majeures qui s’imposent, en veillant à accélérer les réformes structurelles, pour créer les conditions favorables au nouveau modèle de développement souhaité» et qui «fait de la transparence et de la gouvernance responsable un socle incontournable pour pouvoir satisfaire les besoins et les attentes légitimes des citoyens».




Identifier les nouvelles formes de corruption engendrées par la pandémie
Mohammed Bachir Rachdi a rappelé que l’INPPLC «a lancé plusieurs chantiers prioritaires, pour assoir les fondements qui concourent à la mise en place de son référentiel et à la structuration et au renforcement de ses capacités d’intervention». Le but étant de «pouvoir contribuer significativement au changement de cap visé pour un nouvel horizon de mobilisation, de prévention et de lutte contre la corruption dans notre pays».
«Une approche stratégique s’impose dans un monde où les pratiques de corruption ne cessent de se développer, et se caractérisent par une complexité grandissante, accentuée d’un côté par une révolution digitale porteuse à la fois d’opportunités et de risques.




Mais aussi favorisée de l’autre par l’évolution des modes de transactions et des flux financiers.» La note reconnaît «malgré les efforts indéniables déployés, le Maroc continue d’enregistrer des résultats mitigés relevés par des évolutions en dents de scie dans la plupart des classements internationaux», notant que «les conclusions de plusieurs rapports nationaux et internationaux mettent en relief la persistance du caractère endémique de la corruption au Maroc».
Cette première «Lettre de la Probité» intervient alors que l’INPPLC, en partenariat avec le département de la réforme de l’administration, compte lancer en ce début d’année une étude financée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).




Il compte lancer une étude sur l’évolution de la corruption en période de crise sanitaire. L’étude vise à identifier les nouvelles formes de corruption engendrées par le contexte de la pandémie, ainsi que leurs ampleurs et impacts sur les citoyens, les entreprises et l’économie de façon plus générale.
Elle intervient surtout alors que le texte de la réforme de l’INPPLC, adopté par le gouvernement en juin dernier et visant à la doter de plus de missions, divise les membres de la Commission de la justice et de la législation. Une réunion prévue la semaine dernière s’est conclue sans parvenir à un consensus, après un autre report sur demande du PAM et du PPS.