Un nouveau scandale immobilier vient d’éclater à Bouskoura
Bouskoura: des logements sociaux vendus aux prix du moyen standing
Un nouveau scandale immobilier vient d’éclater à Bouskoura. En effet, de futurs acquéreurs ont découvert qu’ils avaient réservé, au prix du moyen standing, des logements sociaux pour lesquels le promoteur a bénéficié d’aides publiques.
Est-ce un nouveau scandale immobilier qui secoue Casablanca et sa région? Des dizaines de propriétaires ont entamé, ces dernières semaines, un mouvement de protestation qui apporte chaque jour de nouvelles révélations sur de graves dysfonctionnements, voire des fraudes, que les autorités locales semblent pourtant ignorer, rapporte Assabah.
Selon la publication, plusieurs propriétaires d’un projet immobilier à Bouskoura ont, tout d’abord, protesté contre la non-livraison de leurs biens, quatre ans après le paiement des premières tranches du règlement, avant de découvrir que l’affaire était également entachée de fraudes qui ont coûté plusieurs dizaines de millions de dirhams aux services des impôts.
La même source explique que la Coordination des propriétaires qui ont réservé des appartements dans un programme immobilier à Bouskoura s’apprête à monter au créneau.
Car les premières actions de protestation n’ont pas reçu l’écoute escomptée. L’affaire a démarré lorsque ces futurs propriétaires ont été appelés à fournir une attestation de non-détention d’un autre bien immobilier pour achever la procédure d’acquisition de ces appartement.
Ils avaient d’ailleurs déjà payé les avances demandées, qui atteignent pour certaines jusqu’à 300.000 dirhams pour un prix de vente total d’environ 400.000 dirhams. Étonnés de la condition qui leur a été imposée, les futurs propriétaires ont découvert que le programme immobilier en question était en fait classé parmi les programmes de logements sociaux.
En effet, dans le cas des programmes sociaux qui bénéficient d’aides étatiques pour faciliter l’accès au logement aux catégories sociales à faible revenu, une attestation de non-détention d’un bien immobilier est exigée.
Le hic est que ces futurs propriétaires n’ont à aucun moment été informés du fait que les biens qu’ils avaient réservés étaient des logements sociaux. Pire encore, le prix de vente est de loin supérieur aux 250.000 dirhams fixés par les pouvoirs publics pour ce type d’appartements.
Selon Assabah, les «victimes» de cette affaire ont déjà interpellé les autorités de la province de Nouaceur, mais aucune solution n’a été trouvée à leur problème.
La surprise de ces futurs acquéreurs fut encore plus grande lorsque, en entamant les procédures judiciaires pour récupérer leurs dûs, ils ont découvert que le compte bancaire de la société à laquelle ils avaient versé les avances était vide, ce qui rend impossible toute saisie judiciaire. Mais ils restent toujours aussi décidés à faire valoir leurs droits, par tous les moyens dont ils disposent.