Justice: le chantage à la grève de la faim, une nouvelle mode au Maroc

Justice: le chantage à la grève de la faim, une nouvelle mode au Maroc




Des néo-militants veulent supprimer tout acte juridique par le recours à la grève de la faim pour obtenir la liberté, même si leurs crimes sont avérés. Un chantage qui ne pèse pas lourd devant la force de la loi. On ne sait comment cette idée bizarroïde s’est ancrée dans les esprits de ces militants «nouveaux».

Une idée qui consiste à renoncer aux plaidoiries devant la justice pour les suppléer par la grève de la faim. Qu’adviendra-t-il si toute personne non satisfaite d’une décision judiciaire, dans une affaire correctionnelle ou pénale, recourt systématiquement à la grève de la faim?




D’autant, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, que ces néo-militants tablent sur leurs amis pour mener une campagne tous azimuts sur Facebook afin, soi-disant, de les sauver d’une mort certaine.

Autant dire qu’on peut se passer des tribunaux et de la justice pour régler des problèmes en observant une grève de la faim et en brandissant la menace d’une mort proche. L’éditorialiste du quotidien Al Ahdath Al Maghribia estime que les adeptes de l’activisme pompeux veulent supprimer tous les actes juridiques.




Ils veulent les remplacer par la grève de la faim afin d’obtenir la liberté, même si leurs crimes sont avérés. Ces militants de la 25e heure cherchent à remplacer les tribunaux ordinaires par leurs juridictions «révolutionnaires», à travers lesquelles ils prononcent leurs jugements, via les réseaux sociaux.

Leur verdict est toujours le même: ils sont d’après eux les seuls à militer dans ce pays, les autres ne sont que des béni-oui-oui du makhzen. Ils ont le droit de rêver, parce que la réalité juridique est tout autre.