Espagne: des parlementaires demandent la tenue en urgence de la réunion de haut niveau avec le Maroc
Espagne : des parlementaires demandent la tenue en urgence de la réunion de haut niveau avec le Maroc
Le Groupe parlementaire du Parti populaire (PP) a demandé à la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Arancha González Laya, de retenir en urgence avec le Maroc une date pour la tenue de la réunion de haut niveau. Pour ces parlementaires, les questions d’ordre bilatéral en instance, se multiplient.
«Moins on en dit, et plus les problèmes de grande importance s’accumulent ; nos relations bilatérales deviennent complexes», a déclaré dans un communiqué, le Groupe parlementaire du Parti populaire qui a adressé plusieurs questions au gouvernement. La première concerne la fermeture par le Maroc, depuis juillet 2018, des douanes à Melilla par où transitent les produits de contrebande. Une situation qui s’est aggravée avec la fermeture en mars 2020 des frontières pour raison de crise sanitaire.
«Allez-vous continuer à accepter en silence la fermeture des frontières avec tous les dommages qu’elle entraîne?», demande le Parti populaire. Le Groupe parlementaire a aussi interpellé le gouvernement espagnol sur le rôle qu’il entend jouer dans la résolution du conflit au Sahara et l’exhorte à aborder la question avec le nouveau président des États-Unis. «Le président Sánchez n’a pas encore échangé avec le président Biden qui, depuis son élection, s’est déjà entretenu avec 23 dirigeants étrangers.
L’Espagne aurait-elle perdu de l’influence sur la scène internationale?», veulent savoir les parlementaires. Le député du Parti populaire, Gutiérrez Díaz de Otazu, pour sa part, a déploré le silence et la passivité des autorités espagnoles face à la situation des villes autonomes occupées de Ceuta et Melilla. «Ces trois dernières années, Melilla a éprouvé des difficultés croissantes à maintenir son modèle économique, social et commercial en raison des décisions unilatérales adoptées par le Maroc», a-t-il déclaré, soulignant que le Parti populaire continuera à interpeller le gouvernement sur la question.