De nombreuses fraudes sur les produits marocains en Espagne
De nombreuses fraudes sur les produits marocains en Espagne
Des organisations agricoles d’Espagne ont déposé plusieurs plaintes pour demander aux autorités de sanctionner les entreprises d’Almería qui procèdent frauduleusement au réétiquetage des produits horticoles marocains comme la tomate, la pastèque ou le concombre. Depuis, aucune sanction n’a été prononcée.
Ces organisations agricoles telles que Coag, Asaja, UPA, et l’Association des entreprises exportatrices Coexphal, ont demandé aux autorités espagnoles de révéler l’identité des 11 entreprises de la province d’Almería accusées de réétiquetage des produits horticoles originaires du Maroc, sans succès. «Cela donne l’impression qu’on cache quelque chose», a déclaré Andrés Góngora, secrétaire général de Coag Almería.
En tout, plus de 50 plaintes ont été déposées en 2020 par les organisations agricoles pour soupçons de ventes de produits marocains cultivés à Almería comme la tomate, la pastèque ou le concombre. «L’administration nous dit que plus de 400 inspections ont été réalisées, mais nous n’avons aucune information sur les résultats qui en découlent.
Cette situation crée des préjudices aux agriculteurs locaux d’Almería dans la mesure où ils subissent une concurrence qui est déloyale», déclare Andrés Góngora. Cette activité qui est frauduleuse pose aussi un problème de traçabilité dans la mesure où la qualité d’un produit pourrait être attribuée à Almería, alors que le produit provient d’Agadir. L’activité de réétiquetage n’est pas punie ni même encadrée par un texte de loi.
Les organisations agricoles ont également accusé des supermarchés de recourir à cette pratique frauduleuse. Cette semaine, la commissaire européenne, Stella Kyriakides, a fait savoir que l’Union Européenne n’avait pas reçu d’informations ou de plaintes de l’Espagne sur cette supposée activité frauduleuse de réétiquetage de produits marocains.