Marrakech: enquêtes sur de grosses affaires de blanchiment d’argent
Marrakech: enquêtes sur de grosses affaires de blanchiment d’argent
La brigade financière de la sûreté régionale de Marrakech se penche actuellement sur une grosse affaire de blanchiment d’importantes sommes d’argent. Plusieurs personnes, soupçonnées d’appartenir à un même réseau et impliquées dans l’achat de vastes terres agricoles et de fermes, ont déjà été identifiées.
Des achats de terres agricoles, dont certaines dépassant plusieurs centaines d’hectares dans la périphérie de Marrakech, a mis la puce à l’oreille des limiers de la brigade financière de la sûreté régionale de la ville ocre, rapporte le quotidien arabophone Al Massae.
L’affaire est d’autant plus louche que la majorité de ces terres agricoles a vu ses anciens propriétaires payés rubis sur l’ongle, avec du cash.
Les interrogations ont fusé sur l’origine de tout cet argent. D’autant que, pour des transactions de ce genre, ce sont d’habitude les banques qui sont sollicitées. Pire, les acquéreurs de ces terres et autres fermes agricoles étaient jusqu’ici connus pour avoir des revenus moyens, voire très faibles.
Selon Al Massae, ces acheteurs ne seraient en fait que des personnes utilisées comme écran, soit par des barons de la drogue, soit par des individus impliqués dans des affaires judiciaires en cours de traitement ou recherchés par la police.
Il est donc attendu que l’enquête de police détermine l’origine exacte de ces investissements qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions de dirhams et qui ont concerné de vastes terres agricoles allant de Marrakech à Chichaoua.
Selon Al Massae, pour ne pas attirer l’attention des autorités, les vrais acquéreurs desdites terres agricoles ont toujours choisi certains fils de la région pour négocier directement à leur place avec les agriculteurs voulant céder leurs terres.
Ensuite, ces terres font l’objet d’un acte écrit entre le véritable investisseur et les acheteurs directs de terres et autres fermes agricoles.
L’enquête préliminaire a déjà révélé que des investissements encore plus importants ont été consentis pout doter ces terres de machines agricoles modernes, alors que certaines d’entre elles ont été entièrement plantées d’arbres fruitiers.
Une source a même confirmé au quotidien arabophone Al Massae qu’avec les mesures draconiennes qui ont été prises par les autorités marocaines dans leur lutte contre le blanchiment d’argent, les investissement dans les terres agricoles, qui sont devenues un vrai refuge pour l’argent sale, ont connu ces dernières années un boom sans précédent.