vendredi, novembre 22, 2024
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(Vidéo) Étude scientifique marocaine: un vortex océanique au large d’Al Hoceïma

(Vidéo) Étude scientifique marocaine: découverte d’un vortex océanique au large d’Al Hoceïma




Quelques mois après le lancement à Al Hoceïma, le 10 novembre dernier, de la sonde sous-marine « Glider » dans le cadre d’une expérience unique dans le sud de la Méditerranée, l’étude de la cartographie des fonds marins donne de premiers résultats.




C’est une nouvelle de taille dans l’univers scientifique du monde de l’océanographie, que celle annoncée par l’observatoire maritime d’Al Hoceïma, mis en place dans le cadre du projet Odyssea. D’après une étude scientifique menée par cet organisme nouvellement créé, il existerait un gyre océanique, gigantesque tourbillon d’eau océanique formé d’un ensemble de courants marins, dans la mer d’Alboran aux larges des côtes d’Al Hoceïma. Une découverte qui a pu être réalisée grâce à la sonde sous-marine «Glider», qui, depuis novembre 2020, apporte quantité d’informations sur les fonds marins au large du Maroc.




Présentée dans le cadre de la conférence internationale EuroGOOS, qui se déroulait du 3 au 5 mai 2021 et qui était consacrée aux progrès de l’océanographie opérationnelle, l’étude marocaine, présentée par Houssine Nibani, président de l’Association de Gestion Intégrée des Ressources (AGIR) et chargé de la mise en œuvre du projet, indique que ce vortex permet d’adoucir les eaux provenant de l’océan Atlantique à travers le détroit de Gibraltar et à les répartir sur la rive ouest de la Méditerranée. Cette étude scientifique marocaine a apporté la preuve de l’existence de tourbillons océaniques à cet endroit.




Les scientifiques ont ainsi pu obtenir des données spatio-temporelles précises ainsi que des informations sur les facteurs de température et de salinité de l’eau de mer qui favorisent la formation du vortex, a indiqué Houssine Nibani, cité par l’agence de presse su Royaume du Maroc (La MAP, Maghreb Arabe Presse). Par ailleurs, si ces vortex sont visibles depuis l’espace grâce aux images satellitaires, il n’en demeure pas moins que la sonde «Glider» offre l’avantage d’en faire découvrir la composante verticale sous-marine, celle-ci pouvant explorer les fonds marins jusqu’à 500 mètres de profondeur.




Glider, l’œil des fonds marins

Rappelons que le lancement de la sonde «Glider» est une opération pionnière, organisée en novembre dernier, en partenariat avec le Haut Commissariat aux eaux et forêts, l’Institut national de recherche halieutique et l’université Abdelmalek Essaâdi. Menée par l’Association de gestion intégrée des ressources (AGIR) et ses partenaires institutionnels marocains et étrangers, elle s’inscrit dans le cadre du projet Odyssea financé par l’Union européenne (UE), qui propose de lancer un réseau d’observatoires pour développer les systèmes d’observation et de prévision sur tout le bassin méditerranéen, couvrant à la fois la haute mer et la zone côtière.




Dispositif doté d’une technologie de pointe, la sonde sous-marine «Glider» s’apparente à un drone sous-marin qui nécessite une faible consommation d’énergie. La sonde sous-marine «Glider est équipée de trois ensembles de capteurs de pointe, qui sont conçus pour donner des informations en temps réel sur les changements climatiques, la pollution du micro-plastique et les aspects biologiques, en terme de biomasse, plancton, méduses et cétacés. Equipé de batteries au lithium qui le dotent d’une autonomie de plusieurs jours, le dispositif peut cartographier de vastes zones du littoral, à différentes profondeurs dépassant parfois les 500 mètres.