Tunnel de Gibraltar: le Royaume-Uni veut court-circuiter l’Espagne
Tunnel de Gibraltar : le Royaume-Uni veut court-circuiter l’Espagne
Dans le cadre du renforcement de leurs relations, le Royaume-Uni et le Maroc s’apprêtent à lancer un projet de construction d’un pont ou d’un tunnel qui unirait les villes de Tanger et Gibraltar. Ce même projet, lancé depuis 1981 avec l’Espagne, n’a pas encore pris forme.
Le Royaume-Uni, après sa sortie de l’Union européenne (UE), a renforcé ses relations bilatérales et commerciales avec le Maroc à qui il aurait proposé un nouveau projet de construction d’un pont ou d’un tunnel à Gibraltar qui relierait l’Europe et l’Afrique.
L’Espagne a déjà dépensé, à fin 2019, 54,9 millions d’euros en études et rapports pour le projet de construction de ce tunnel dans le détroit de Gibraltar, selon Secegsa, la société créée en 1981 par l’Espagne et le Maroc pour conduire ce projet.
D’après plusieurs différentes études, le meilleur itinéraire serait de relier Punta Paloma à Tarifa, avec Malabata, près de la ville de Tanger.
Mais alors qu’on est en 2021, aucune pierre n’a encore été posée dans ce cadre. Les dirigeants de l’entreprise évoquent un démarrage du projet en 2030 voire 2040. Selon le rapport économique 2019 de Secegsa, 90 000 euros ont été dépensés pour ces études et rapports dont le gouvernement de Pedro Sánchez n’a contribué que pour 50 000 euros.
Les dépenses qui ont été engagées pour le personnel de l’entreprise se sont élevées à 800 000 euros cette année-là où Secegsa a fonctionné sans président et comptait onze employés avec un salaire moyen d’environ 72 000 euros par an.
En tout, la société maroco-espagnole Secegsa aura dépensé environ pas moins de 70 millions d’euros en 40 ans sur un projet qui semble abandonné. Le Royaume-Uni vient maintenant lui ravir la vedette en proposant de développer avec le Maroc le même projet.