vendredi, novembre 22, 2024
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L’Algérie enquête sur l’espion marocain qui a eu l’info sur l’admission secrète de Brahim Ghali

L’Algérie enquête sur l’espion marocain qui a eu l’info sur l’admission secrète de Brahim Ghali




Un vent de panique souffle sur les services de renseignement algériens qui recherchent désespérément l’espion qui a divulgué les informations sur l’admission d’urgence de Brahim Ghali, leader du Polisario dans un hôpital de Logroño, en Espagne sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne, le 18 avril dernier. Une enquête est en cours.




Lorsque le media panafricain Jeune Afrique a, dans une publication, annoncé l’évacuation du président de la pseudo «République arabe sahraouie démocratique (RASD)» à Logroño, l’Algérie ne s’était pas vraiment inquiétée.

Mais lorsque les services de renseignement algériens ont appris que ce sont leurs homologues marocains qui ont fourni ces informations à l’hebdomadaire panafricain, ils se sont tétanisés de peur et ils recherchent activement et désespérément l’espion marocain qui a eu l’information.

Le général Said Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a aussitôt ordonné l’ouverture d’une enquête, rapporte Assahifa English.




D’ores et déjà, les officiers faisant partie intégrante des services de renseignement algériens, ainsi que les personnes les plus importantes impliquées dans les opérations étrangères ont été entendues une à une juste après la fuite des informations sur l’hospitalisation du chef des séparatistes en Espagne.

Depuis, les services de renseignement algériens sont limités à un cercle restreint de peur que d’autres informations concernant l’affaire Ghali ou toute autre affaire soient divulguées.

Cette situation est à l’origine de tensions entre Said Chengriha et le général-major Noureddine Mokri, directeur général de la Documentation et de la Sécurité extérieure.




Ce dernier est d’ailleurs menacé d’être démis de ses fonctions. Parmi les personnalités visées par l’enquête, Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement algérien.

Il est considéré comme un homme capable de révéler des « informations sensibles » à une partie extérieure. Tous les contacts et réunions du responsable au cours des trois derniers mois ont été ainsi revus. Il a été également entendu dans le cadre de cette affaire de fuite de données sur Ghali.

Par le passé, Ammar Belhimer était au cœur d’un scandale sexuel. Il avait entretenu des relations avec «Hind», l’ex-épouse du consul général de Turquie à Alger.




C’est ce qu’a rapporté Maghreb Intelligence. Selon le journal, cette femme dont le rôle est d’étendre l’influence du lobby turc en Algérie avait obtenu des informations sensibles sur le voisin de l’Est.

Alors que l’enquête ouverte en Algérie se poursuit, Fouad Yazough, ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger promet de nouvelles révélations sur l’affaire Ghali.

« Ne soyez pas surpris… Les services marocains sont parmi les plus performants », a dit le responsable, persuadé que « davantage d’éléments seront dévoilés en temps opportun ».