Marhaba 2021: les Marocains résidant à l’étranger se plaignent des prix des traversées
Marhaba 2021 : les prix des traversées s’envolent, les MRE s’en plaignent
Alors que le Maroc a décidé de la réouverture de ses frontières à compter de mardi 15 juin afin de faciliter le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) cet été, des obstacles se dressent sur leur chemin. Les prix des traversées maritimes s’envolent.
Déjà l’impact de la suspension des connexions maritimes avec l’Espagne ? « Les dépenses pour passer les vacances au Maroc cette année vont doubler. Le manque à gagner de l’Espagne sera compensé par ce que nous aurons à dépenser pour nous rendre à Sète », a déclaré à TelQuel Mohamed Hajji, résident dans le Nord de l’Espagne.
Le trajet qui sera emprunté ne sera pas aisé pour les familles avec enfants. « La distance entre les villes du Sud de l’Espagne et la France est très longue, et un trajet qui dure normalement 1 h en bateau, va durer cette année 36 h », fait savoir le MRE.
Selon ses explications, le trajet vers le port de Sète depuis les villes du Sud de l’Espagne peut coûter jusqu’à 2000 euros (environ 21 000 dirhams) pour les familles, y compris une nuit d’hôtel, les frais de carburant, la nourriture, etc. Mohamed Hajji s’indigne de la flambée des prix de la traversée :
« Le billet aller simple, qui était au prix de 500 euros (environ 5000 dirhams) avant la pandémie, a quadruplé pour atteindre aujourd’hui 2000 euros. Cela ne comprend que le prix de l’embarquement de la voiture et une petite chambre pour dormir. »
En conséquence, il estime qu’un voyage en famille pourrait coûter 4000 euros (environ 42 000 dirhams), « ce qui signifie que les familles doivent débourser plus de 80 000 dirhams uniquement pour la traversée aller-retour ».
La flambée des prix fait déchanter certains MRE. « La plupart d’entre nous refusent de voyager seuls en laissant leur famille derrière, et la longue distance nous empêchera de passer les vacances au Maroc, surtout que les coûts vont doubler », confie Karim, un habitant de Malaga. En Italie, le constat est le même.
Zouhair Boufarissi, un jeune marocain qui travaille dans le secteur du tourisme déclare que la hausse du prix des billets a été enregistrée environ une heure après la décision du Maroc d’ouvrir ses frontières le 15 juin.
« Pendant la pandémie, j’ai obtenu une autorisation exceptionnelle pour passer une période de vacances au Maroc avec ma petite famille. En comparant les prix pendant cette période en fin d’année dernière, et maintenant, je vous assure qu’il y a une augmentation de 1000 à 1500 euros », explique-t-il.
La France ne fait pas exception. « La réservation d’un billet pendant le mois d’août n’est pas possible, et les billets disponibles pendant le mois de juillet sont très chers, et ne comprennent que la réservation d’un siège assis pour une traversée de 36 h », fait savoir Ahlam, une jeune femme qui travaille dans l’industrie pharmaceutique. Elle n’a pu réserver un billet de bateau pour le mois d’août.