vendredi, novembre 22, 2024
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Les MRE jouent une rôle crucial dans la réduction de la pauvreté au Maroc

Les Marocains résidant à l’étranger jouent une rôle crucial dans la réduction de la pauvreté au Maroc




Les Marocains du monde ont toujours gardé un lien fort avec leur pays d’origine. À travers les transferts, les investissements et les visites touristiques, en particulier ceux résidant en Europe, ils jouent un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté, l’accès à l’éducation et à la santé renforçant ainsi le développement socio-économique du royaume.




L’apport de diaspora marocaine au développement économique du Maroc est significatif. Plusieurs analyses et études s’accordent sur la part importante des devises et investissements des MRE dans l’économie nationale. Répondant aux questions dans la rubrique «Questions à un expert» du PCNS, l’économiste Mahmoud Arbouch, a rappelé la contribution considérable des MRE à l’économie nationale.

Selon lui, les MRE et leurs descendants conservent généralement des liens étroits avec le Maroc, et apportent leur aide de manière moins directe : ils aident à tisser des liens commerciaux et d’investissement entre le Maroc et leurs pays d’accueil. De ce fait, ils peuvent être d’importants facilitateurs du commerce avec le Maroc, tant en ce qui concerne les importations que les exportations, a-t-il déclaré à la MAP.




À ce titre, l’économiste estime qu’ils doivent bénéficier d’une plus grande attention. « Étant donné l’importance de la diaspora marocaine comme levier de développement socio-économique du pays, les autorités devraient mettre en place les mécanismes adéquats pour soutenir davantage les initiatives d’investissement de ladite diaspora », a dit M. Arbouch.

Ceci pourrait se faire en identifiant les secteurs clés dans lesquels pourraient investir les Marocains du monde connus pour être porteurs d’idées d’investissement novatrices, notamment dans des secteurs autres que l’immobilier qui concentre déjà 70% du total de leurs investissements, a-t-il expliqué. Pour M. Arbouch, la nouvelle génération des migrants marocains est «très désireuse» de se lancer dans des projets d’investissement innovants.




À condition de bénéficier de l’assistance nécessaire pour identifier les projets prometteurs et établir les bons partenariats. Les exportations du Maroc sont de plus en plus hétérogènes et la diaspora peut jouer un rôle déterminant de facilitation de commerce pour ce type de produits.

Car elle est bien placée pour combler les asymétries d’information dans des secteurs spécifiques. Si les recettes des Marocains du monde ont fondu durant la crise du nouveau coronavirus (Covid-19), passant de 78,6 milliards de dirhams (MMDH) en 2019 à 36,4 milliards de dirhams en 2020, sous l’effet de la fermeture des frontières internationales et si les recettes de leurs investissements ont également connu une forte baisse en raison des restrictions de déplacements.




Mais aussi en raison du manque de visibilité dans le contexte de crise, leurs transferts de fonds ont quant à eux fait preuve d’une forte résilience. Ces transferts ont réalisé une «  surprenante  » hausse de 5% en 2020 pour s’établir à 68 milliards de dirhams, contre 64,7 milliards de dirhams en 2019 à contre-courant de toutes les prévisions qui tablaient sur une baisse comprise entre 20% et 30%, faisant preuve d’un caractère fortement contra-cyclique dans un contexte économique mondial particulièrement délicat.

Cette évolution n’était pas du tout prévisible, mais au final, elle est tout à fait logique au regard du contexte particulier, en prenant en compte un certain nombre d’éléments contextuels d’ordres conjoncturel et structurel, a relevé M. Arbouch.