En faillite, l’Algérie fait la quête auprès de ses ressortissants à l’étranger
En faillite déclarée, l’Algérie fait la quête auprès de ses ressortissants à l’étranger pour joindre les deux bouts
Le consulat général d’Algérie à Genève vient de rendre public un communiqué des plus surprenants appelant à la charité des ressortissants algériens résidant en Suisse «pour venir en aide» à leur pays éreinté par la gestion calamiteuse de la crise sanitaire du coronavirus.
Dans ce «communiqué urgent», l’Algérie lance «un appel à la générosité de ses ressortissants résidant en Suisse désireux d’apporter leurs contributions financières ou matérielles, afin de sauver des vies et soigner les patients atteints de Covid-19» dans le pays.
S’il est tout à fait naturel et humain que la solidarité s’exprime et s’organise en temps de crise et de difficultés, en l’occurrence celle que nous vivons aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que l’appel à la charité publique d’un pays pétrolier qui ne cesse de se targuer de posséder le meilleur système de santé en Afrique, voire du monde, reste un fait inédit.
Le communiqué alarmiste du consulat algérien est d’autant plus surprenant que le pays s’obstine à dépenser des milliards de dollars pour l’achat d’armes et d’équipements militaires, pour mater la colère de la rue, entretenir le lobbying anti-marocain à travers le monde et financer les milices terroristes du polisario.
Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires de l’Algérie durant l’année 2020 ont été estimées à 9,7 milliards de dollars, la classant en tête des pays africains dans la course à l’armement.
Pas besoin de rappeler dans ce même contexte combien de milliards le contribuable algérien dépense pour la cause perdue d’un « peuple » chimérique, créée de toutes pièces par les grabataires du régime dans le seul but de déstabiliser le Maroc.
Le peuple algérien, y compris la diaspora vivant à l’étranger, à qui on demande l’aumône aujourd’hui pour renflouer les caisses de l’État en cessation de paiement, n’oubliera pas les centaines de milliers d’euros dépensés pour payer les frais d’hospitalisation, de transport et de séjour clandestin en Espagne du chef des séparatistes du polisario Brahim Ghali, alias «Benbatouche», et de ses accompagnateurs.
La diaspora algérienne est appelée à la rescousse aujourd’hui.
Mais elle n’est pas prête d’oublier le refus de son pays de rapatrier des milliers d’Algériens restés bloqués en Europe et ailleurs dans le contexte de la pandémie de la Covid-19.
Plusieurs d’entre eux, devenus des SDF en France, passaient des heures à faire le pied de grue devant leur ambassade à Paris, alors que d’autres avaient élu domicile à l’aéroport de Roissy. De nombreuses pétitions ont été signées, des organisations des droits de l’homme ont été saisies, mais les autorités algériennes ont continué à faire la sourde oreille.
La banqueroute de l’État est inévitable en Algérie. Le peuple paie aujourd’hui un lourd tribut des choix politiques, sociaux et économiques du régime. La gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus est catastrophique.
Cette situation est aggravée par l’obstination du régime d’investir dans l’économie de la guerre et du chaos au lieu de celle de la vie. Le peuple algérien et la diaspora à l’étranger s’en souviendront longtemps.